Satisfait de la reprise des discussions entre la France et l’Algérie, Bruno Retailleau attend des actes concrets
Dans un entretien jeudi soir sur France 2, le ministre de l’Intérieur s’est exprimé sur le réchauffement des relations diplomatiques entre Paris et Alger. Les deux pays ont acté une relance de la coopération migratoire et sécuritaire, même si les négociations de certains dossiers sensibles restent au point mort.
Vers une reprise solide des discussions diplomatiques entre la France et l’Algérie ? Ébranlée par plusieurs dossiers ces derniers mois, comme l’affaire des influenceurs algériens sous OQTF et l’emprisonnement de l’écrivain Boualem Sansal, la relation franco-algérienne battait de l’aile, au point de menacer de rompre les accords de 1968 entre les deux pays.
Mais depuis lundi, Emmanuel Macron et son homologue algérien ont acté une relance de la coopération migratoire et sécuritaire. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, est attendu à Alger dimanche. Un bon signal après des mois de brouille.
Attendre des actes concrets
Satisfait de la reprise des discussions entre la France et l’Algérie, Bruno Retailleau reste prudent et attend des actes concrets de la part d’Alger avant de crier victoire. « Je suis vigilant et je ne croirai que ce que je verrai », concède le ministre dans un entretien sur France 2 jeudi soir.
Le ministre de l’Intérieur se veut le garant de la sécurité des Français. Et si le régime algérien ne cache pas son hostilité à son égard, Bruno Retailleau ne regrette pas d’avoir haussé le ton avec Alger. « Dans une négociation, vous le savez très bien, il faut à la fois la diplomatie et la fermeté du ministère de l’Intérieur », explique-t-il.
Une ligne de fermeté
En attendant, la libération de Boualem Sansal et les expulsions d’Algériens restent au point mort. De quoi alimenter le procès en impuissance intenté par le RN, mais aussi, à demi mot, par Laurent Wauquiez. Qu’importe, le locataire de la place Beauvau défend sa place au gouvernement.
« Si je n’avais pas été au gouvernement, je pense que cette ligne de fermeté n’aurait pas été suivie », se justifie-t-il. Et si le dialogue avec Alger venait à échouer, Bruno Retailleau entend toujours graduer la riposte avec, à terme, la suspension des accords de 1968.
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