SE Mme Corinne BRUNET, Ambassadeur du Bénin, à la première édition d’AFRETAIL à Paris (…)

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Propos recueillis par Bruno FANUCCHI pour AfricaPresse.Paris (APP)
@africa_presse

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AfricaPresse.Paris (APP) – Ce forum est une grande première. Quel est son véritable objectif ?

Corinne BRUNET – Je veux avant toute chose remercier les deux cofondatrices d’AFRETAIL – Izar HYACINTHE (CEO de Concretiz) et Cécile WALTER (Directrice d’Euraelia) – qui ont structuré le premier forum dédié au développement des enseignes et de la distribution sur le continent africain. L’objectif de ce nouveau forum est de pouvoir éclairer les acteurs du retail sur la dynamique africaine, sur les opportunités, sur le potentiel et aussi sur les défis qui sont à relever.

APP – Quel message venez-vous délivrer au premier forum d’AFRETAIL ?

Corinne BRUNET – C’est avant tout un message sur la dynamique de transformation et le nouveau visage du Bénin. Un visage qui témoigne de son dynamisme en matière d’industrie et de transformation de ses productions locales. J’ai parlé notamment du coton puisque le Bénin est le premier producteur de coton du Continent, mais aussi de la noix de cajou, du soja, de la noix de karité. Pour valoriser toutes ces productions, AFRETAIL est donc une excellente initiative.

C’est donc un message très positif, un message qui invite l’ensemble des acteurs économiques à explorer les destinations, en étant bien sûr conscients des potentiels, des enjeux et des défis de chaque pays. Et de le faire aussi avec conscience de la nécessité de s’adapter et de profiter par exemple de notre nouveau dynamisme en matière de développement du tourisme puisque l’ambition du Bénin est d’accueillir 2 millions de touristes internationaux à l’horizon 2030.

APP – Car votre petit pays a aujourd’hui de grandes ambitions ?

Corinne BRUNET – Mon pays ne compte que 13 millions d’habitants, mais doit être le cœur de création d’industries, d’emplois et de formation d’excellence de l’Afrique de l’Ouest. Le Bénin offre – je crois – un écosystème propice à l’expansion d’enseignes, avec une zone avant-gardiste, la GDIZ, Zone industrielle de Glo Djigbé, conçue comme une véritable ville d’affaires, et des guichets uniques comme l’APIEX (Agence de Promotion des Investissements et des Exportations).

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« Pour le retail, il est primordial d’associer
distribution et production locale »

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APP – Quels sont aujourd’hui les trois principaux atouts du Bénin ?

Corinne BRUNET – Depuis 2016, le Bénin a adopté une stratégie ambitieuse pour transformer son économie en modèle durable.

Pour m’adresser en priorité aux acteurs économiques, je dirai d’abord :

1 – Une politique résolument pro-business qui va notamment s’illustrer par un certain nombre de mesures en faveur des investissements directs étrangers (IDE) et en faveur de l’implantation des enseignes pour favoriser le business local ;

2 – Une stabilité démocratique unique en Afrique, même si on le sait peu. Depuis les années 1990 et l’organisation de la Convention nationale, le Bénin a connu uniquement des élections présidentielles qui se sont passées dans le calme, avec une alternance politique ;

3 – Le Bénin est un merveilleux pays avec un patrimoine historique, une richesse culturelle et une créativité puissante. Aujourd’hui, par exemple, le Bénin est pour la première fois à la Biennale de Venise. Et aussi, permettez-moi d’ajouter quand même un quatrième atout qui me tient à cœur…

APP – Quel est-il ?

Corinne BRUNET – Des performances économiques reconnues sur la scène internationale. Le message que j’ai voulu faire passer, ici, c’est que le Bénin est une terre d’opportunités avec une croissance à 6,3 %, ce qui représente le double de la moyenne du taux de croissance de l’Afrique subsaharienne en 2023, une transparence totale de sa gestion financière et un taux d’inflation maîtrisé de 1,4 %. Tous ces chiffres de la Banque mondiale valent mieux que de longs discours.

Et – je le redis – des performances financières reconnues par les agences de notation internationales comme Standard & Poor’s qui a revu et rehaussé en avril dernier notre notation crédit de B+ à BB- avec des perspectives stables. Sans oublier la croissance démographique de notre pays…

APP – Revenons à l’objet de ce forum : le retail. Comment le Bénin peut-il en bénéficier ?

Corinne BRUNET – Ce qui est important pour qu’un développement de la distribution soit durable et mutuellement bénéfique, il est primordial à mon sens d’associer distribution et production locale. Cela permet en effet d’atteindre un triple bénéfice.

Le premier bénéfice, c’est de travailler et de réduire les coûts locaux de distribution.

Le deuxième, c’est d’optimiser pour les enseignes, les marques et les fabricants leurs chaînes de valeur durables avec une meilleure empreinte environnementale.

Troisième bénéfice, et non des moindres, de pouvoir travailler à enrichir en continu ce potentiel de consommateurs qu’est la création et la structuration de la classe moyenne dans nos pays du Continent. Il y a donc au Bénin un gros potentiel de consommateurs et un fort potentiel de marchés. D’où l’importance pour tous les opérateurs économiques qui s’intéressent aujourd’hui à l’Afrique d’ « Osez le Bénin ! ».

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« L’ambition de la GDIZ est de créer
300 000 emplois à l’horizon 2030 ! »

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APP – Où en est-on avec deux autres projets très importants pour le développement de votre pays, Sèmè City et la GDIZ ?

Corinne BRUNET – Aujourd’hui, plus de trente-cinq entreprises implantent des unités de production dans la Zone industrielle de Glo Djigbé (dite GDIZ) qui est le projet emblématique du Plan national de développement initié par le Président Patrice TALON. Une Zone économique spéciale de 16 000 hectares dédiée à la transformation des productions locales et située à 45 km de Cotonou, notre capitale économique. Ces entreprises ont déjà signé et leur implantation est programmée.

Grâce au partenariat conclu avec la FIFA (Fédération internationale de Football), le Bénin va produire un certain nombre de maillots pour la prochaine Coupe du monde de foot. La GDIZ ne cesse de s’agrandir, elle est donc en constante évolution.

Mais il n’y a pas que le textile avec des marques comme Kiabi, qui a fait le choix de produire au Bénin une partie de ses collections enfants, il y a aussi la technologie avec l’assemblage de téléphones portables et d’ordinateurs, la construction de véhicules électriques, la pharmacie et la transformation de bien des produits agroalimentaires, etc. Et l’ambition de la GDIZ est de créer 300 000 emplois à l’horizon 2030 !

APP – Et Sèmè City, la fameuse Cité de l’innovation ?

Corinne BRUNET – Sèmè City est un projet de grand campus de 350 hectares qui va se construire désormais à Ouidah, pour s’intégrer à la cité historique située à une quarantaine de kilomètres de Cotonou. Mais Sèmè City existe déjà à travers Sèmè One, la partie consacrée à la recherche de formation et à l’ingénierie. Alors que le grand chantier de Sèmè City à proprement parler, qui va réunir demain plusieurs établissements d’enseignement, sera ouvert d’ici à la fin de l’année et opérationnel en 2025. Ce sera demain la grande Cité du savoir et de l’innovation.

APP – Au terme de cette journée de panels et d’échanges, où vous avez pu faire la promotion du Bénin devant un large public d’entrepreneurs, vous êtes donc une diplomate comblée ?

Corinne BRUNET – Parfaitement car je repars de ce forum avec de nouveaux contacts prometteurs, un planning de rendez-vous pour échanger avec des enseignes dans différents secteurs. C’est pourquoi je voudrais dire toute ma gratitude à l’égard de Izar HYACINTHE et Cécile WALTER pour avoir construit et réussi un bel événement qui se fera remarquer sur la scène internationale et qui était attendu pour des pays comme le Bénin mais aussi par tous les acteurs du retail en France et en Europe.

EN SAVOIR PLUS :

www.afretail.fr

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REPLAY CMAAP 13 / Beau succès de la XIII^e Conférence des Ambassadeurs Africains de Paris, organisée à la Salle Colbert de l’Assemblée nationale

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CLIQUEZ sur l’image ci-dessous POUR VOIR le REPLAY de AFRICACTU n° 5 : SEM Émile NGOY KASONGO, Ambassadeur de la RD Congo : « Ce que nous attendons, c’est la fin du silence de la communauté internationale »

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