Les autorités sénégalaises cherchent à répondre à la gronde sociale qui monte depuis plusieurs mois et se matérialise depuis le début de l’année par des grèves, notamment dans le secteur universitaire ou de la santé et même la menace d’une grève générale. Une réunion tripartite avait lieu ce jeudi 27 février entre le gouvernement, les syndicats et le patronat.
Pendant trois heures, syndicalistes, patrons et ministres se sont succédé à la tribune pour établir le diagnostic de la crise que traverse le Sénégal et formuler leurs demandes. Après avoir écouté tout le monde, le Premier ministre Ousmane Sonko prend la parole : « Il faut qu’on s’entende sur le consensus, parce qu’aucun pays n’a décollé sans consensus fort, et c’est pourquoi j’avais tenu à ce format. Tout le système social, la protection des travailleurs, le nouveau Code du travail, la justice et l’équité dans les systèmes de rémunération, on va y travailler ensemble. Mais ça se construit, ça ne tombe pas du ciel. Et ça, nous voulons le faire en toute transparence. »
À la sortie, la satisfaction était présente chez le secrétaire général de la Confédération des syndicats autonomes : « C’est quand même plus rassurant que ce que l’on avait entendu dans la déclaration au niveau de l’Assemblée et dans les autres déclarations, il y a une ouverture, une volonté de faire un discours de vérité. Et nous, centrales syndicales, notre credo, c’est de dialoguer et de trouver des solutions. »
Côté patronat, on apprécie la transparence des autorités. « Ils ont été mis là pour nettoyer les écuries. Ce gouvernement a eu le courage d’expliquer que les choses vont être dures, très dures, mais l’espoir est devant et c’est ça qui est important », décrit le président du Club des investisseurs sénégalais.
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