Sénégal : Mamadou Badio Camara, la justice orpheline d’un homme

Le Sénégal est en deuil. Mamadou Badio Camara, président du Conseil constitutionnel, s’est éteint ce jeudi à Dakar à l’âge de 73 ans. Figure majeure du paysage judiciaire, sa disparition suscite une vive émotion à travers le pays.

Nommé à la tête du Conseil constitutionnel en 2022, Mamadou Badio Camara s’était imposé comme un fervent défenseur de l’État de droit. Il avait notamment marqué les esprits lors de la crise politique de 2024, en rejetant fermement la décision de l’ancien président Macky Sall de reporter indéfiniment l’élection présidentielle. Ce refus, salué tant au niveau national qu’international, a permis de maintenir le calendrier électoral et de préserver les institutions républicaines.

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« Il a sauvé le Sénégal d’un basculement certain », a commenté un internaute sur les réseaux sociaux, reflétant l’opinion de nombreux citoyens. Le défenseur des droits humains Alioune Tine, directeur de l’Afrikajom Center, a rendu hommage à « un homme de principes, dont le courage a renforcé la démocratie sénégalaise ».

Originaire de Dakar, Mamadou Badio Camara a bâti sa carrière au sein de l’appareil judiciaire. Substitut du procureur, puis procureur dans plusieurs juridictions, il accède aux plus hautes fonctions, notamment celle de premier président de la Cour suprême avant de rejoindre le Conseil constitutionnel. Son parcours, marqué par la rigueur et l’intégrité, fait de lui une référence dans le milieu du droit.

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Sa disparition représente une perte immense pour le Sénégal. Au-delà de ses fonctions officielles, Mamadou Badio Camara incarnait un idéal de justice et de fidélité aux lois de la République. Les hommages se poursuivent à travers tout le pays, tandis que les autorités s’apprêtent à organiser des obsèques nationales à la hauteur de son engagement.

Afriksoir

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