Sénégal : un déficient mental tue deux personnes à coups de briques | APAnews

L’homme et la femme ont été « tués en l’espace de cinq minutes » par un déficient mental, a appris APA de sources médiatiques. 

La ville de Louga, située dans le nord du Sénégal, est sous le choc après deux meurtres tragiques survenus dimanche, alors que la population se préparait à célébrer l’Eid el Fitr. Selon des sources médiatiques, un individu souffrant de troubles mentaux a tué deux personnes en lançant des briques sur des véhicules circulant sur la route nationale.

Le premier drame s’est produit dimanche matin, lorsque Mme Sokhna Keita Sylla, assistante du vice-recteur de l’Université Gaston Berger (UGB), a été mortellement touchée à la tête par une brique projetée contre son véhicule alors qu’elle se rendait à Kaolack pour les festivités de la Korité. Elle a été transportée en urgence à l’hôpital, où elle est décédée des suites de ses blessures. Selon des témoins, l’auteur de l’agression serait un récidiviste qui se poste sur les routes pour lancer des projectiles aux automobilistes.

Le lendemain, un autre homme, Ousmane Ndao, a été touché à la poitrine par une pierre lancée par le même agresseur. Malgré des efforts pour lui administrer des soins, il n’a pas survécu.

Selon le quotidien L’Observateur, l’agresseur est « un étudiant malade mental » emporté par une furie sanglante, tuant les deux passagers « à coups de brique en l’espace de cinq minutes ».

Dans sa parution de ce mercredi, le journal a annoncé son internement à l’hôpital psychiatrique de Thiaroye, dans la banlieue dakaroise, « sous étroite surveillance de la gendarmerie », alors que l’issue judiciaire est « suspendue à son état mental ».

Réagissant à ces drames, le président de l’Association sénégalaise de suivi et d’assistance aux malades mentaux (ASSAMM), Ansoumana Dione, a fustigé l’attitude des autorités qui n’ont pas une réelle politique pour gérer les déficients mentaux errants. « Notre principal problème au Sénégal, c’est que la santé mentale n’a jamais été gérée, jusqu’ici, par le ministère de la Santé et de l’Action Sociale », a-t-il déclaré.

ODL/ac/APA