Après que le Projet de communauté énergétique intelligente se soit installé dans la municipalité côtière, Shediac veut maintenant devenir carboneutre d’ici 2035.
«La ville de Shediac a travaillé avec tous ses partenaires, consultants et intervenants afin d’élaborer des scénarios et un plan d’action pour devenir la première collectivité nette zéro au Canada d’ici 2035», a annoncé le maire Roger Caissie, lors d’une conférence de presse au Restaurant Le Pêcheur, mardi.
La densité de Shediac et le Projet de communauté intelligente – un système de stockage et de redistribution de l’énergie issue d’un parc solaire et de panneaux installés sur des résidences et des édifices dans la Ville – ont été nommés à plusieurs reprises comme facteurs rendant la carboneutralité atteignable.
«En 2018, la Ville de Shediac s’est engagée à devenir un chef de file dans l’usage responsable et pérenne de l’énergie», a rappelé le maire.
«Nous espérons que cette stratégie inspirera d’autres communautés à suivre notre exemple et à travailler ensemble pour un monde plus propre et plus sain», a-t-il poursuivi.
«Pour d’autres municipalités, ce n’est pas concevable d’en arriver à cet objectif-là», a-t-il toutefois reconnu.
«Shediac est un exemple parfait de communauté qui cherche à adopter la carboneutralité», a pour sa part lancé le PDG du Groupe d’innovation du réseau intelligent Canada, Greg Robart. Il était la seconde personne à prendre la parole après le maire Caissie et avant ses homologues de Siemens Canada et d’Énergie NB, Faisal Kazi et Lori Clark, qui étaient également présents.
Stratégie à définir
Malgré l’objectif annoncé, les manières précises d’atteindre la carboneutralité n’ont pas été nommées lors de la conférence de presse. La municipalité dit vouloir consulter sa population à l’automne afin d’orienter ses choix.
«Les résidences privées, les entreprises commerciales et tout ce qui est sur le territoire de la ville seront impliqués», a tout de même noté le maire.
Cela dit, lors de la réunion du conseil municipal du 17 juin, Giles Counsell, un consultant de Siemens Canada, présentait une stratégie censée mener à l’atteinte des objectifs de la Ville.
«Shediac est en excellente posture pour atteindre l’objectif du net zéro», avait-il dit, évoquant l’apport de technologies relativement récentes, comme les thermopompes, mais aussi l’approvisionnement en électricité qui devient de plus en plus propre, faisant en sorte que les résidences ont tendance à causer moins d’émissions de gaz à effet de serre (GES) qu’auparavant.
Les coûts de base de la transition seraient d’environ 500 millions $, avait indiqué le consultant, soulignant toutefois que le plan «ambitieux» permettrait à Shediac d’être première à atteindre la carboneutralité en 2035, et que ce statut attirerait davantage de financement et d’innovation.
Cette voie permettrait aussi une réduction des émissions de GES équivalente à 5 millions de barils de pétrole ou au retrait de 700 000 véhicules à combustion de la route sur une période de vingt ans, selon lui.
Cela dit, l’objectif de carboneutralité n’est pas de carrément éliminer l’ensemble des émissions de GES, mais plutôt d’en arriver à une quantité qui puisse être absorbée par des entités naturelles, comme les forêts et les océans.
Pour ce faire, Siemens Canada a énuméré quatorze interventions différentes. L’électrification des transports et de l’industrie, la transition vers des carburants plus propres pour les véhicules difficilement électrifiables et l’installation de thermopompes avaient été suggérées comme étant à prioriser.
D’autre part, l’amélioration de l’efficacité énergétique, l’installation de panneaux solaires sur les toits, une transition vers des éclairages DÉL, la mise en place de programmes de sensibilisation pour éviter le gaspillage, la maximisation de la taille des forêts dans un contexte de population croissante et l’élimination des sources d’approvisionnement énergétiques émettrices de GES devront aussi être ciblées comme objectifs, selon la stratégie.
M. Counsell avait toutefois convenu que le dernier point dépendra surtout des démarches d’Énergie NB et non de celles de la municipalité côtière.
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