son record personnel est bluffant !

L’ancien Premier ministre ne se contente pas de sa carrière politique pour briller : il est également un marathonien acharné. Dominique de Villepin cultive depuis longtemps une passion pour la course à pied, avec un palmarès qui ferait rougir bien des sportifs amateurs. Son meilleur chrono au marathon frôle l’exploit.

Pendant que des milliers de coureurs avalaient les kilomètres dans les rues de Paris ce dimanche 13 avril, une figure politique aurait sans doute aimé être parmi eux : Dominique de Villepin. À 70 ans passés, l’ancien Premier ministre reste associé, dans l’imaginaire collectif, à une allure élégante et à une parole ciselée. Mais derrière les discours enflammés et la stature diplomatique, se cache un coureur de fond déterminé. Car oui, l’homme politique ne se contentait pas de joggings tranquilles dans les allées de Matignon. Il a un véritable passé de marathonien, avec un record personnel établi à 2h57. Un temps impressionnant pour n’importe quel amateur — et même certains semi-professionnels. C’était en 1980, dans l’Essonne, alors qu’il était encore à l’ENA.

« Mon premier marathon, je crois bien qu’il s’agit du marathon de Paris, en 1980. J’étais à l’ENA. Je devais avoir 24 ans », raconte-t-il dans une interview accordée en 2010 au magazine Jogging International. La course à pied, chez Villepin, est bien plus qu’un simple sport. C’est une philosophie de vie. Un dépouillement, une quête personnelle : « Le dépouillement, c’est ce que je trouve extraordinaire dans la course à pied. Ce n’est pas simplement une activité physique, mais une ascèse du quotidien… une morale personnelle. » À l’époque où il dirigeait Matignon, entre 2005 et 2007, il lui arrivait encore de chausser les baskets, entre deux conseils de ministres. « J’ai beaucoup couru dans le parc de Matignon, qui, honnêtement, n’est pas le meilleur endroit pour cela », plaisante-t-il.

La course : un stimulant cérébral pour Dominique de Villepin

L’ancien Premier ministre ajoute avec une sincérité presque désarmante : « Plus c’est difficile, plus j’éprouve le besoin de courir. Plus les journées sont longues, plus je cours. » Et s’il fallait encore convaincre les sceptiques, Dominique de Villepin a une réponse toute trouvée : « On est beaucoup plus intelligent quand on court. On a plein d’idées, il y a une libération de l’intellect. » Ce qui est sûr, c’est qu’à droite, les politiques semblent tous convaincus par ce propos, puisqu’ils sont nombreux, à l’image de Nicolas Sarkozy et Laurent Wauquiez, à enfiler leurs chaussures de course pour parcourir les rues de la capitale à grandes foulées.

Article écrit en collaboration avec 6Médias.