Les élections au Soudan du Sud ont été continuellement entravées par les troubles politiques qui secouent le pays depuis sa naissance en juillet 2011.
Initialement prévues pour le 9 juillet 2015, quatre ans après son indépendance tumultueuse, les ces joutes électorales ont été repoussées à plusieurs reprises, témoignant des défis persistants à surmonter.
Des inquiétudes planent quant à un nouveau report, alors que les conditions nécessaires pour leur déroulement pourraient ne pas être réunies d’ici la nouvelle échéance prévue, fin 2024.
Une lettre du secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, datant du début d’avril, soulignait les nombreuses lacunes empêchant la tenue d’élections authentiques et pacifiques dans le pays le plus récent du monde.
Malgré un soutien international significatif, les préparatifs électoraux sont entravés par des obstacles persistants, notamment l’absence de progrès dans la résolution des questions cruciales identifiées par les Nations unies, l’Union africaine et l’Autorité intergouvernementale pour le développement.
La responsabilité de cet échec est largement imputée au président Salva Kiir, à son rival politique de longue date, le premier vice-président Riek Machar, et à d’autres responsables, pour n’avoir pas su créer un environnement propice à des élections pacifiques et légitimes.
Un historique d’élections reportées
Les élections prévues pour le 9 juillet 2015 ont été compromises lorsque le pays a sombré dans la guerre civile deux ans plus tôt, après une tentative de coup d’État contre le président Salva Kiir, imputée à son vice-président, Riek Machar. Avec l’absence d’une constitution stable et la persistance du conflit, il est devenu évident que les élections générales ne pourraient pas se dérouler comme prévu.
Le Parlement a alors voté à l’unanimité pour prolonger la présidence de Kiir et le mandat du Parlement jusqu’en juillet 2018, mais la situation sécuritaire n’a pas permis la tenue des élections à ce moment-là. De nouveaux reports ont suivi, en 2021 et 2023, malgré un accord de paix formel.
Des incertitudes persistantes
La nouvelle date butoir, fixée à décembre 2024, suscite des inquiétudes, notamment de la part des États-Unis, qui pointent du doigt les violations des droits de l’homme et les lacunes dans les institutions démocratiques. Washington exhorte les dirigeants de la transition à agir de manière décisive pour résoudre ces problèmes et à garantir la tenue des élections.
L’administration Biden souligne la nécessité de protéger l’espace civique, de mettre en place des forces de sécurité impartiales, de renforcer les institutions électorales et de dialoguer pour résoudre les questions électorales en suspens.
Les États-Unis mettent en garde contre le risque accru de violences si le Soudan du Sud continue sur cette voie, alors que 75% de sa population dépend de l’aide humanitaire. Leur soutien au processus démocratique est motivé par la volonté d’empêcher le pays de sombrer à nouveau dans la guerre civile.
WN/as/fss/ac/APA
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