48 ans se sont écoulés depuis ce fameux matin de 1976, le 8 juillet, où les habitants de Saint Claude d’abord avant ceux de tout le sud Basse-Terre ne se retrouvent sous la cendre émanant du volcan de la Soufrière en pleine éruption.
Plusieurs signes avaient émaillé les mois précédents l’éruption. Des signes qui peuvent aider aujourd’hui encore à réagir au préalable, pour tenter de diminuer l’impact que pourrait avoir une nouvelle éruption.
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Au sommet de la Soufrière, c’est le calme qui prévaut. Et cependant, ce calme en surface ne fait pas oublier l’agitation qui règne en profondeur.
Chaque jour, plusieurs petits séismes sont enregistrés par l’Observatoire volcanologique et sismologique du Houlmont. Rien de suffisamment sensibles pour être ressentis par la population mais qui n’échappent pas pour autant aux différents capteurs.
Une situation tout cas bien loin de celle que les habitants du Sud Basse-Terre vivaient dès 1975 et qui ira en s’intensifiant jusqu’à atteindre son apogée avec l’éruption de 1976. Une éruption qui, en premier lieu, surprend les habitants de Saint Claude. Leur vie au pied du volcan les a souvent incités à s’habituer aux secousses, mais l’explosion du 8 juillet 1976 et la cendre qui s’en dégage, crée la panique dans toute la région.
Le physicien Michel Feuillard, alors directeur de l’Observatoire, a comptabilisé 26 explosions du 8 juillet 1976 au 1er mars 1977, 16467 séismes détectés sous le dôme dont 153 ressentis localement. Ces explosions ont provoqué plus de 800 000 m3 de cendres.
Des données qui incitent l’ancien directeur adjoint de l’Observatoire, Christian Anténor Habazac, aujourd’hui à la retraite, à rappeler la nécessité qu’il y a de tirer des leçons des expériences du passé pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui à la Soufrière.
Le 15 Août 1976, 73 000 personnes ont été évacuées du Sud-Basse-Terre pour être redirigées vers la Grande-Terre, ainsi que les îles voisines de l’archipel. La ville de Basse-Terre étant à l’époque l’une des plus attractives et peuplées de la Guadeloupe vivra alors le début d’un véritable désastre économique, social et culturel.
Aujourd’hui, si on peut penser que rien ne se passera dans les deux prochaines années, on ne sait pas pour autant ce qui se passera après… Mais on peut malgré tout se préparer à toute éventualité.
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