soulagement et incrédulité en Amérique du sud

Au lendemain de l’annonce par le président américain, Donald Trump, de nouveaux droits de douane sur les importations du monde entier, la majorité des pays d’Amérique du Sud a poussé un ouf de soulagement en voyant que la région est majoritairement assujettie au tarif minimum de 10%.

Toutefois, des réactions officielles dans la région ont montré une certaine incrédulité en raison de la nature des relations étroites qui unissent ces pays aux États-Unis.

La seule exception dans la région est le Venezuela, qui devra s’acquitter d’un tarif de 15 % sur ses exportations vers les États-Unis.

Ainsi, le président argentin, Javier Milei, qui est arrivé dans la nuit de mercredi à jeudi aux États-Unis pour une rencontre avec son homologue américain, s’est félicité du fait que son pays soit soumis au tarif basique de la nouvelle politique commerciale américaine.

Dans un message laconique sur le réseau social X, Milei a écrit : « les amis seront toujours des amis », en référence au titre d’une célèbre chanson de rock, pour souligner sa proximité idéologique avec la nouvelle administration américaine.

Toutefois, à Wall street ce jeudi, les titres de la dette souveraine argentine s’effondraient de 8 % à l’ouverture de la séance et le risque pays grimpait en quelques heures à 867 points.

Au Brésil, le gouvernement « regrette » la décision américaine d’imposer des droits de douane supplémentaires de 10% sur toutes les exportations brésiliennes vers ce pays, estimant que cette « nouvelle mesure, comme les autres tarifs imposés aux secteurs de l’acier, de l’aluminium et de l’automobile, viole les engagements des États-Unis » envers l’Organisation mondiale du commerce.

Sans exclure un recours devant l’OMC, le Brésil affirme privilégier le dialogue avec Washington dans l’espoir d’une révision des taxes. Il se dit « ouvert au dialogue engagé ces dernières semaines avec l’administration américaine afin d’obtenir la révision de ces mesures et d’en atténuer au plus vite les effets négatifs ».

En Colombie, le gouvernement colombien a promis de « travailler de manière coordonnée avec le gouvernement des États-Unis et le secteur privé (…) pour identifier des pistes de dialogue et de coopération qui aideront à atténuer les impacts sur nos producteurs. »

Un communiqué conjoint des ministères des Affaires étrangères et du Commerce considère, par ailleurs, que le nouveau tarif de 10% imposé par les Etats Unis sur les produits colombiens représente « une opportunité pour internationaliser » les exportations du pays.

Pour sa part, le gouvernement péruvien a annoncé d’ores et déjà qu’il compte demander aux États-Unis de reconsidérer le nouveau tarif de 10 % imposé aux exportations de ce pays, en mettant en avant l’accord de libre-échange qui lie les deux pays depuis 2009.

Le ministre péruvien des Affaires étrangères, Elmer Schialer, a ajouté dans une interview à une radio locale qu’il se rendrait ce week-end à Washington pour aborder cette question avec « nos amis américains ».

Selon Schialer, ce nouveau tarif va toucher, à première vue, les exportations de produits agroalimentaires et de textiles, qui représentent la majorité des exportations péruviennes vers les États-Unis.

Au Chili, le président Gabriel Boric a, lui aussi, « déploré » la décision américaine, la qualifiant de mesure « unilatérale ».

Il a fait remarquer que « pour l’instant, des produits d’exportation importants pour le panier chilien ne sont pas concernés par cette décision, comme le cuivre et le bois».

Au Venezuela, le régime garde le silence sur les nouveaux tarifs douaniers américains, sachant que Donald Trump ne cache pas son aversion à l’égard du régime en place et qu’il a déjà ordonné à une importante compagnie pétrolière de quitter le pays.


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