D’un côté, l’activité physique est indispensable à la santé. De l’autre, certaines pratiques peuvent contribuer à la pollution de l’air ou au changement climatique. Alors que le monde sportif commence déjà à souffrir de la dégradation de l’environnement, faisons le point sur ces enjeux.
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« Sport » ou « activité physique », de quoi parle-t-on ?
L’activité physique désigne tout ce qui, par contractions musculaires, entraîne une hausse de la dépense énergétique du corps. Cela inclut bien sûr la course et la natation, mais également les trajets à vélo, le jardinage, le ménage… On parle d’activité physique et sportive quand celle-ci est planifiée pour se maintenir en forme. On parle de sport lorsque, en plus, elle s’inscrit dans un cadre, avec des règles, une culture et des compétitions.
40 millions
de personnes
ont une activité physique et sportive régulière en France
(INJEP, 2023)
Le sport, c’est la santé !
Une activité physique et sportive régulière réduit de 20 à 30 % le risque de décès prématuré. Cela contribue à prévenir les maladies cardio-vasculaires, le cancer, l’obésité et le diabète, réduit les symptômes dépressifs et anxieux, aide à bien vieillir, favorise le lien social, l’inclusion et la mixité… Il n’est donc pas question de sacrifier la pratique sportive pour l’environnement, mais bien de prendre conscience de l’impact qu’elle peut avoir et des actions qui peuvent être mises en œuvre, par chacun, pour réduire cette empreinte.
13 %
des décès en Europe
sont liés au surpoids et à l’obésité
(OMS 2024)
Des sports plus polluants que d’autres
Certains sports recourent à des carburants fossiles, d’autres nécessitent d’arroser abondamment les pelouses et ont recours à des pesticides. Même lorsque leur impact sur l’environnement est limité, le bilan carbone de certains sports s’alourdit dès lors qu’on organise des compétitions qui induisent le déplacement de sportifs et de supporters, la gestion de tonnes de déchets, etc. Il faut aussi parfois construire de nouvelles infrastructures (stades, routes ou lignes de transport…). Et n’oublions pas que les 39 000 sites de sport nature (pistes de trails, de VTT, chemins de randonnée, etc.) recensés en France sont autant de sols artificialisés. Aménager un nouveau sentier dans un espace naturel en affecte les sols et la biodiversité.
80 %
des émissions de CO2
imputées à une compétition sont dues au transport des personnes
(ADEME)
Or la qualité de l’environnement aussi, c’est la santé
Les pollutions augmentent le risque de cancers et de pathologies respiratoires. Les fortes chaleurs favorisent la propagation de vecteurs de maladies comme les moustiques, mais aussi les malaises et les coups de chaud, potentiellement mortels. Au-delà de 32 °C, il est d’ailleurs déconseillé de faire de l’exercice : cela expose à la déshydratation et aux insolations.
40 000
décès par an
sont liés à la pollution de l’air aux particules fines en France
(Santé publique France, 2021)
Les sportifs, particulièrement vulnérables à l’environnement
Athlètes de haut niveau s’effondrant en pleine compétition à cause de la chaleur, épreuves de ski annulées faute de neige, clubs de voile inondés, spots de surf pollués… Le monde sportif fait partie des premiers secteurs à souffrir de la dégradation de l’environnement. Que ce soit pour leur santé, leurs performances ou la pérennisation de leurs lieux d’entraînement, les sportifs ont tout intérêt à contribuer à la lutte contre le changement climatique.
66 jours
de pratique sportive
en moins dans un monde à + 4 °C, soit deux mois
(WWF, 2021)
Comment favoriser le sport tout en limitant son impact ?
En adaptant les infrastructures, les pratiques et les événements à ce nouveau contexte, mais aussi en prenant conscience de certaines aberrations écologiques : climatisation de pistes de ski indoor ou de stades de football dans le désert, chauffage de pelouse de stade en hiver, transports courte distance en jets privés…
56 %
des kilomètres
parcourus par les joueurs de la Coupe du monde de rugby 2023 l’ont été en train et en bus
(ministère des Sports, 2024)
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