En diffusant une vidéo sur un prétendu complot contre le chef de l’État, il y a quelques semaines, Stempy Love Obame (de son vrai nom Jocelyn Nsimoro Obame) ne s’attendait sûrement pas à ce que cela prenne de telles proportions.
Il vient d’être condamné à un an de prison, dont trois ferme, et 10 millions de francs de dommages et intérêts. Sur la Toile, de manière générale, on se demande bien ce qui a pu lui passer par la tête. Au point d’accuser, sans preuves, la directrice du cabinet privé du président de la Transition à l’origine de la plainte.
« Cette affaire soulève des questions importantes sur la responsabilité des personnalités publiques, mais aussi de tous les quidams se disant lanceurs d’alerte ou analystes politiques, dans la diffusion d’informations non vérifiées et rappelle l’importance de la rigueur journalistique à l’ère des réseaux sociaux, mais aussi l’impérieuse nécessité pour chaque citoyen de prendre ses responsabilités, développer son esprit critique, vérifier les informations avant de les partager et refuser de propager des rumeurs malveillantes« , écrit Gabonreview.
Pour Léa, comme d’autres, cette sentence lui sera bénéfique. « Finalement, on ne sait pas ce que vous voulez. On vous libère le pays tenu en captivité pendant longtemps et c’est vous qui mettez encore les organes. Ça te servira de leçon« .
Et comme dans tout buzz, il y a toujours des voix discordantes. Et la page Le Gabon Aujourd’hui en est une. Son administrateur estime qu’il n’est pas juste que seul Stempy Love connaisse un tel sort.
« L’hypocrisie des autorités gabonaises atteint son paroxysme lorsqu’on observe l’impunité dont jouissent des individus comme Wilfried Okoumba. Cet homme, qui prône ouvertement la division et la haine entre les Gabonais, continue de sévir sans être inquiété par la loi. Wilfried Okoumba a même appelé à un coup d’État contre le président de la Transition, tout en narguant effrontément les autorités. Pourtant, il demeure libre, tandis que Stempy Love Obame est emprisonné pour des accusations infondées », peut-on lire.
Mais tous ne partagent pas cet avis. Pour de nombreux internautes, l’animateur vient d’apprendre, malgré tout, qu’un grand pouvoir (les réseaux sociaux) implique de grandes responsabilités.
Serge A. MOUSSADJI
Libreville/Gabon
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