Stephanie Hein nous confie la recette de son succès.

Stéphanie Hein, première femme à obtenir le titre de « Meilleur ouvrier de France » en boucherie, incarne l’excellence et la passion de ce métier exigeant. À travers son parcours remarquable, elle défend la qualité de la filière viande et met en avant l’importance du savoir-faire traditionnel et de l’élevage responsable.

Stéphanie Hein, originaire de Tours et invitée de l’émission « Vous êtes formidables ». Elle est la première femme à remporter le titre de Meilleur Ouvrier de France en spécialité Boucherie étal. Il va donc falloir accorder désormais ce titre au féminin !

Après des études en comptabilité, qui ne correspondaient pas à son tempérament énergique, elle a décidé de se tourner vers la boucherie, un métier qu’elle décrit comme vivant, qui « bouge et qui pulse ». Ce métier, très majoritairement masculin, elle l’exerce avec passion.

Ses parents l’ont pleinement soutenue dans sa réorientation professionnelle. Si elle s’était un temps imaginée fleuriste, poissonnière ou cuisinière, sa rencontre avec la boucherie a été une véritable révélation. Elle décroche son CAP, un brevet professionnel, un brevet de maîtrise, puis atteint le graal : le titre de « Meilleur Ouvrier de France ».

À défaut d’être MAF (Meilleur Apprenti de France), je me suis dit : j’espère un jour être l’un des Meilleurs Ouvriers de France.

La finale de « Meilleure Apprentie » lui avait échappée en raison d’une blessure, alors qu’elle avait passé avec succès les étapes départementales et régionales. Cette revanche bien méritée fait honneur à son travail, son excellence et sa détermination. Un savoir-faire et un savoir-être au service de son métier. 

En 2023, elle devient la première femme sacrée à ce niveau et dans cette discipline en France. Le col tricolore autour du cou, elle travaille sans relâche, avec maîtrise et rigueur, défendant ce « métier rempli d’avenir et de magnifiques perspectives. »

Si Stéphanie est une pionnière, elle met avant tout le métier en lumière, sans principe genré. Fille ou garçon, pour elle, tout le monde a sa place, tant qu’il fait de son mieux. Des astuces, pour moins peiner, sont mises en place pour la gent féminine, qui apporte une touche différente, en se focalisant davantage sur les détails.

La sélection en amont dure 7 heures, durant lesquelles les candidats doivent démontrer leur maîtrise des fondamentaux du métier. Quelques semaines plus tard, ils découvrent s’ils accèdent à la finale. Le sujet leur est communiqué à l’avance, avec un thème précis.

La dernière étape s’étend sur 9 heures. Les sélectionnés doivent travailler un agneau, un quartier de bœuf et de veau pour réaliser un « chef-d’œuvre », une consigne désignant un rendu final représentant l’excellence.

La consécration « Meilleur Ouvrier de France » n’admet aucune approximation. Chaque détail doit être parfait, exigeant à la fois une maîtrise technique absolue et un sens aigu de l’esthétique culinaire.

Au cours de cette épreuve finale, il faut sortir douze pièces : bœuf, veau, agneau et une volaille, avec des pièces très précises et très techniques. Les produits sont minutieusement mesurés pour trouver leur place exacte sur le support. « Le rôti de bœuf ne doit être ni trop long, ni trop haut. »