Susan Holt ouvre la porte à des compressions au sein des ministères

La première ministre du Nouveau-Brunswick met la table avant la présentation de son premier budget la semaine prochaine, dans un contexte de guerre tarifaire avec les États-Unis. Susan Holt prépare la population à ce qu’elle rompe plusieurs promesses et à des compressions au sein des ministères.

Lors de la campagne électorale à l’automne passée, Susan Holt avait promis de présenter un budget équilibré. Une guerre commerciale avec les États-Unis est venue contrecarrer ses plans.

Le Nouveau-Brunswick est la province la plus dépendante au pays de son voisin du sud. Au total, 92 % de ses exportations sont envoyés aux États-Unis.

Depuis le début de l’incertitude concernant les tarifs douaniers tantôt imposés, tantôt retirés, l’économie tourne au ralenti et touche par ricochet les recettes budgétaires de la province.

Susan Holt ne parle donc plus aujourd’hui d’équilibre budgétaire. Déjà en février dernier, le ministre des Finances expliquait qu’il serait difficile, voire impossible d’équilibrer le budget.

Mercredi soir, la première ministre du Nouveau-Brunswick souligne de nouveau que le gouvernement va devoir faire des choix difficiles et que toutes les promesses de campagne ne pourront pas être réalisées.

On ne peut pas tout faire ce qu’on avait imaginé. On ne peut pas tout réaliser nos objectifs. On a des décisions difficiles à faire et certainement on doit se battre contre les tarifs douaniers, dit-elle en entrevue au Téléjournal Acadie.

Susan Holt n’est toutefois pas prête à renoncer à toutes ces promesses électorales. La principale, celle d’améliorer l’accès au système de santé, reste sur la table. La première ministre explique ainsi que la priorité numéro un du budget présenté mardi sera la santé.

Si elle n’est pas prête à rogner dans ce poste de dépenses, elle explique qu’il faudra donc faire des changements transformationnels de comment on livre les services du gouvernement pour essayer de régler notre situation financière.

On doit changer la façon dont le gouvernement travaille et on doit faire des coupures intelligentes et informées.

Elle assure que ces décisions de possibles compressions ne seront pas prises à la légère.

On doit vraiment prendre au sérieux l’activité de la coupure. On peut pas dire tout le monde doit être coupé X % c’est pas stratégique.

La première ministre ne s’est pas davantage avancée à savoir où ses compressions pourraient avoir lieu.

Avec des informations du Téléjournal Acadie