Suspension des partis politiques : des avis contrastés

Les résolutions du Dialogue National Inclusif (DNI) sont désormais sur la table du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Samedi dernier, elles ont été présentées au grand public. Au nombre desdites conclusions figure, la proposition de dissolution du Parti démocratique gabonais (PDG) qui comptait parmi les 38 000 contributions des Gabonais.

Si pour certains, cette annonce est très appréciée, pour d’autres, elle ne l’est pas. Au regard de la longue ovation qui l’a accompagnée, elle illustre l’assentiment de nombreux Gabonais.

Pour Jean Gaspard Ntoutoume Ayi, participant au DNI, cette proposition ne serait pas forcément une voie vers la démocratie. « Il se trouve que je suis aussi membre d’un parti politique qui a été dissous. À titre personnel je ne suis pas forcément convaincu que la dis- solution d’un parti politique soit une réponse démocratique quand on veut construire un pays« , a-t- il laissé entendre.

Et d’ajouter : « Personnellement ce n’est pas une décision qui me réjouit, mais je comprends la colère des compatriotes et les raisons pour lesquelles ils veulent la dissolution du PDG. Je suis un démocrate, j’ai été dans un parti politique qui a été dissous pendant 4 ans, je ne peux pas le souhaiter même à mon pire ennemi. »

Pour Paskal Nkoulou, « il y a des interrogations qui persistent. Je me fies à la sagesse du président de la République pour ne pas considérer les éléments qui tendent à penser qu’il y a un mécanisme d’exclusion qui serait dressé contre certains compatriotes« .

La refondation des partis politiques est bien accueillie par le Pr Alfred Ngomanda, qui pense que celle-ci « permettra de fixer les conditions d’exercice et d’adhésion à tout parti« . Jean-Rémy Yama a, quant à lui, souhaité que la suite du Dialogue soit en harmonie avec la volonté du peuple.

 

Rudy HOMBENET ANVINGUI

Libreville/Gabon


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