Le Nouveau-Brunswick a évité le pire, selon la première ministre Susan Holt, après que Donald Trump eut annoncé mercredi que les tarifs douaniers imposés par les États-Unis devraient rester en grande partie inchangés.
Mercredi soir, le président américain a annoncé une salve de sanctions douanières adressées à de nombreux pays dans le monde, mais pour le Canada, c’est le statu quo.
Des tarifs de 25 % devraient être maintenus sur l’acier et l’aluminium ainsi que sur les biens qui ne sont pas couverts par l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM).
Seules nouveautés mercredi, les voitures fabriquées au pays pourraient être frappées de droits de douane de 25 %, mais certaines sources à la Maison-Blanche estiment que le Canada pourrait également en être exempté.
Le président américain Donald Trump exhibant une liste de pays touchés par les tarifs réciproques, le 2 avril 2025.
Photo : Reuters / Carlos Barria
La première ministre de la province fait donc preuve d’un optimisme très prudent.
On a évité quelque chose, c’est la réalité. Il n’y a pas de nouveaux tarifs alors qu’on imaginait qu’il y en aurait qui toucheraient des secteurs de notre économie. Mais je ne suis pas complètement heureuse parce qu’on manque de clarté. Et je n’ai pas beaucoup de confiance dans le fait qu’il [Donald Trump] ne va pas changer d’idée demain
, explique Susan Holt en conférence de presse.
La première ministre souligne qu’elle veut continuer à se battre contre ces tarifs afin de les éliminer complètement et ne pas se contenter de cette situation.
Le plan de riposte reste en place
Elle n’a pas annoncé de nouvelles mesures, mais a réitéré que le plan annoncé en mars est toujours en place.
Ce plan de réplique comprend le retrait de l’alcool des étalages d’Alcool NB et l’interruption des achats de nouveaux contrats auprès d’entreprises américaines, ainsi que la création d’un fonds de 162 millions de dollars pour l’ensemble des mesures d’atténuation des tarifs douaniers.

La première ministre du Nouveau-Brunswick, Susan Holt, entourée du ministre des Affaires intergouvernementales, Jean-Claude D’Amours (à gauche), du ministre responsable d’Opportunités NB, Luke Randall, et du ministre de l’Agriculture, de l’Aquaculture et des Pêches, Pat Finnigan, lors d’un point de presse le mardi 4 mars.
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
Le gouvernement étudie présentement la possibilité de revendre dix voitures de la marque américaine Tesla. Celles-ci ne sont pas utilisées pour le moment. Aucun contrat entre le gouvernement et les États-Unis n’a été déchiré.
À l’heure actuelle, aucune entreprise n’a encore touché d’argent en provenance du fonds d’aide, mais Susan Holt s’attend à ce que cela arrive dans les jours et les semaines à venir.
La première ministre souligne que ce qui fait le plus mal aux entreprises d’ici, c’est l’incertitude qui pousse les entreprises des deux côtés de la frontière à moins investir dans la province.
En effet, Susan Holt estime que la grande majorité ou la presque-totalité des exportations [du Nouveau-Brunswick] sont couvertes par l’ACEUM
. Les exportations de la province la plus dépendante des États-Unis seraient donc en grande exemptées de tarifs douaniers.
Une réunion est prévue jeudi entre le premier ministre sortant, Mark Carney, et les premiers ministres des provinces et des territoires du Canada afin de coordonner la réponse canadienne.
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