Taylor MacDougall est un homme fort occupé

Il y a encore loin de la coupe aux lèvres, d’autant plus que nous sommes encore à cinq semaines du camp des recrues, mais on peut déjà avancer sans risque de se tromper que les partisans des Wildcats de Moncton vont avoir droit à plusieurs belles soirées de hockey en 2024-2025.

Il est vrai que ça sent bon, depuis quelques semaines, dans l’univers des Chats Sauvages.

L’arrivée du duo père-fils Gardiner et Taylor MacDougall, aux deux positions stratégiques en importance en matière hockey, était déjà annonciatrice de belles choses.

Taylor MacDougall, Gardiner MacDougall et Robert K. Irving, le mercredi 15 mai 2024, au Centre Avenir à Moncton. – Acadie Nouvelle: Denis Savard

Gardiner MacDougall, probablement l’entraîneur-chef le plus réputé sur la planète qui ne dirige pas un club de la Ligue nationale, et Taylor MacDougall, le plus jeune directeur général du Circuit Cecchini à seulement 34 ans, ne se sont pas tournés les pouces depuis leur entrée en scène à la mi-mai. Particulièrement le DG.

Les acquisitions de deux vétérans de premier plan en Markus Vidicek et Dylan MacKinnon, les départs des jeunes Shawn Carrier et Ales Zielinski, la sélection de Jackson Batchilder et de quelques autres espoirs intéressants lors du repêchage annuel, la signature de l’agent libre Simon Hugues, ainsi que les sélections du Suédois Loke Johanson et du Finlandais Aro Kiviharju à l’encan international, sont autant de dossiers que Taylor MacDougall a dû composer depuis sa nomination.

«Même si j’ai été très occupé, les deux derniers mois ont été fort occupés, affirme-t-il. C’est un gros défi qui attend l’équipe en 2024-2025. Nous avons l’intention d’être très compétitifs.»

D’ailleurs, pour s’assurer que les rares postes disponibles seront convoités sérieusement par un maximum de joueurs de talent, quelques agents libres ontariens seront bientôt confirmés.

En défensive, depuis que le Suédois Johanson a fait savoir son intention d’évoluer à Moncton cette saison, la brigade défensive est aussi bien dire déjà connue à 95%.

Étienne Morin, Dylan MacKinnon, Loke Johanson, Adam Fortier-Gendron, Natan Grenier, Jackson Batchilder et Simon Mullen semblent déjà assurés d’un poste. Et si jamais MacDougall parvient à convaincre le Finlandais Kiviharju de venir, il est plus que possible qu’un arrière mentionné parmi les sept premiers soit appelé à changer de décor. C’est vous dire à quel point des bonshommes comme Ryan Hackett et Nathan Dubreuil, entre autres, devront être extraordinaires pendant le camp d’entraînement pour percer l’alignement.

«Nous travaillons toujours sur le dossier Kiviharju. Nous sommes en train de développer des liens. Mais, il est déjà sous contrat (avec le HIFK) dans la Liiga et les chances sont très minces de le voir au camp. Pour ce qui est de Hackett, c’est un joueur local et un très bon kid. Il n’est pas question pour l’instant de l’échanger. Il va batailler pour un poste», soutient MacDougall.

Le DG a toutefois laissé entendre que s’il fallait en arriver là dans le cas de Hackett, il ne fait aucun doute dans son esprit que quelques équipes vont se montrer intéressées.

MacDougall a aussi révélé que le dossier Miles Mueller (ou Müller) est réglé et que les chances de le revoir dans l’uniforme de l’équipe sont nulles. Rappelons que le Suisse aux origines acadiennes est sous contrat avec le HC Ambri-Piotta dans la Ligue nationale de son pays.

Ce qui veut dire, à moins d’une surprise, que les trois joueurs de 20 ans seront le gardien Jacob Steinman, ainsi que les attaquants Yoan Loshing et Markus Vidicek.

Questionné sur son portier ontarien, qui ne fait pas nécessairement l’unanimité auprès des partisans, MacDougall s’est fait rassurant.

«Jacob est notre gardien numéro un et ça ne devrait pas changer au terme du camp d’entraînement. Et Keegan (Warren) est un excellent adjoint qui intéressait d’ailleurs quelques équipes de la LNH lors du dernier repêchage. Nous sommes donc très à l’aise avec notre duo devant les buts.»

Dans les faits, c’est à l’attaque qu’il risque d’y avoir le plus de surprises.

Parce qu’après les sept premiers avants, en l’occurrence Loshing, Vidicek, Vincent Collard, Julius Sumpf, Preston Lounsbury, Caleb Desnoyers, Gabe Smith et Alex Mercier, c’est pas mal ouvert.

Certes, un gars comme Riley Sampson devrait normalement se tailler une place, mais après lui, on demande à voir. Easton Schlender, Niko El Khouri, Victor Morrissette-Richer et Cooper Cormier seront sûrement dans la lutte. Il faudra aussi ajouter les Américains Devin Niles et Gavin Cornforth s’ils décident de se présenter. Et c’est sans oublier les agents libres ontariens qui seront bientôt annoncés.

Dix-huit plus tard, le destin les ramène au Nouveau-Brunswick

Il y a 18 ans, les trois premiers Néo-Brunswickois réclamés lors du repêchage annuel de la LHJMQ avaient pour nom Patrice Cormier (Rimouski, 5e), Michael Ward (Lewiston, 22e) et Taylor MacDougall (St. John’s, 25e). Le hasard a voulu que les trois hommes procèdent dans les deux derniers mois à des changements majeurs dans leur vie.

Patrice Cormier de Cap-Pelé en 2014. – AP: St. Louis Post-Dispatch, Chris Lee

Cormier, le seul du trio à avoir atteint la LNH, a pris sa retraite du hockey professionnel pour devenir entraîneur adjoint chez les Aigles Bleus de l’Université de Moncton. Ward, qui évoluait depuis plusieurs années dans la Ligue nord-américaine, a tout récemment accroché ses patins pour accepter un poste d’entraîneur adjoint chez le Blizzard d’Edmundston. Quant à MacDougall, qui était devenu, depuis sa retraite comme joueur, agent au sein de la firme d’Allain Roy, est le nouveau directeur général et des opérations hockey des Wildcats.

MacDougall a aussi la distinction d’avoir évolué avec les défunts Fog Devils de St. John’s, seule formation en provenance de la province de Terre-Neuve-et-Labrador à avoir fait partie de la LHJMQ. L’équipe n’aura toutefois demeuré que trois saisons dans la LHJMQ (2005 à 2008) avant son déménagement à Montréal.

Aujourd’hui, maintenant que les Growlers ne sont plus dans le portrait de la Ligue de la Côte-Est (ECHL), il s’en trouve plusieurs pour croire que la LHJMQ pourrait bientôt songer à retourner dans la province la plus orientale du pays.

MacDougall, lui, y croit.

«C’est une ville fantastique qui aime le hockey, dit-il. Je crois que les chances de revoir cette ville dans la LHJMQ sont là. Pour ma part, j’ai adoré jouer là-bas. Ça m’a permis de découvrir une superbe province. J’ai également beaucoup aimé jouer sous les ordres de Réal Paiement. Il était très exigeant, mais juste.»

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