Tchicaya U Tam’si et Sony Labou Tansi, admiration et rivalités entre deux poètes du Congo

L’un est né à Mpili, sur les terres océaniques de Pointe Noire, l’autre a observé le monde depuis sa fenêtre de Makelekele à Brazzaville. Ils sont tous les deux poètes, dramaturges et romanciers. Rebelles et indomptables, Tchicaya U Tam’si et Sony Labou Tansi se sont d’abord aimés comme un père et son fils spirituel. Mais la gloire fulgurante du cadet va jeter l’ombre sur l’aîné et l’admiration mutuelle bascule en rivalité sourde.

Avec la participation de Boniface Mongo Mboussa, chercheur en littérature auteur de « Tchicaya, vie et œuvre d’un maudit » (éd. Vents d’ailleurs et Riveneuve)

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Elgas : Sony Labou Tansi admire Tchicaya U Tam’si, il l’aime beaucoup. Comment se manifeste cette admiration ? 

Boniface Mongo Mboussa : Et bien déjà le nom ! Il calque son nom de plume, parce que Sony Labou Tansi, à l’état civil, c’est Marcel Sony. Et puis ils ont les mêmes problématiques. Les problématiques poétiques de Sony sont celles de Tchivaya : le fleuve, le ventre, le Christ… Tchicaya adoube Sony quand vient La vie et demie sur la scène littéraire. Il y a même une lettre qu’il écrit où il dit que Sony vaut tous les écrivains du Congo réunis. C’est terrible pour les autres. 

 


Elgas en compagnie de l’écrivain et critique littéraire congolais Boniface Mongo-Mboussa. © Taguy M’Fah Traoré

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