Téné Birahima Ouattara, Damiba, la démographie africaine, l’homophobie au Sénégal, la bancarisation au Maroc… Les 5 infos qu’il ne fallait pas rater cette semaine
Publié le 20 juillet 2024
Lecture : 4 minutes.
Bonjour à toutes et tous,
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1 – Exclusif : le ministre de la Défense ivoirien, Téné Birahima Ouattara, répond à Jeune Afrique
Exclusif. En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara compte sur son discret mais incontournable ministre de la Défense, qui est aussi son frère, Téné Birahima Ouattara, pour sécuriser le pays. Et en particulier le Nord, où le dispositif militaire a été considérablement renforcé, en plus du déploiement d’un vaste programme socio-économique. Si la violence des groupes armés s’est calmée depuis 2022, la vigilance reste totale pour celui que l’on surnomme « Photocopie » en raison de sa ressemblance physique avec son aîné. Lui qui se fait très rare dans les médias a accepté de se livrer à Jeune Afrique.
Sur la menace terroriste : « Elle existe bel et bien, mais la situation est mieux maîtrisée, si on la compare à celle d’il y a deux ou trois ans. »
Sur les tensions avec le Burkina Faso : « Ce sont des incompréhensions et j’espère qu’avec le temps, elles seront levées. »
Sur le futur de la base française à Abidjan : « Nous devrions arriver à une solution définitive d’ici à la fin de l’année, sur cette transformation du 43e Bima, pour que nous puissions occuper ce camp et l’organiser à notre guise. »
Sur un possible quatrième mandat de son frère, Alassane Ouattara : « S’il souhaite continuer, je l’accompagnerai. S’il souhaite arrêter, peut-être que je n’arrêterai pas et qu’à sa demande, j’accompagnerai éventuellement celui qui lui succédera. »
2 – Paul-Henri Sandaogo Damiba à Ibrahim Traoré : « Je ne peux pas garder le silence face aux exactions contre les civils »
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L’esprit. Dans un courrier daté du 1ᵉʳ juillet et que Jeune Afrique a pu consulter, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba s’est adressé à celui qui l’a renversé, le capitaine Ibrahim Traoré. Depuis son départ du pouvoir après le coup d’État du 30 septembre 2022, il s’est exilé au Togo voisin, où il vit en résidence surveillée à Lomé.
La lettre. « Si j’ai été aux avant-gardes pour fustiger la gestion de la question sécuritaire sous le président Kaboré, Dieu lui-même ne me pardonnerait guère de garder le silence face aux exactions contre les civils, aux attaques multiples contre les cantonnements et les bivouacs de l’ensemble des forces engagées, et face aux violations des droits civils élémentaires qui ont cours à l’encontre des personnes civiles et militaires poursuivies et opprimées », insiste-t-il.
3 – En 2100, la RDC et le Nigeria seront plus peuplés que les États-Unis
Les chiffres. D’après les récentes projections onusiennes du World Population Prospects 2024, la population africaine devrait plus que doubler dans les quatre-vingts années à venir, passant de près de 1,5 milliard en 2024 à 3,8 milliards en 2100. Conséquence principale de cette redistribution des cartes, le classement mondial des dix pays les plus peuplés au monde devrait connaître plusieurs revirements au cours du siècle. Tandis que l’Inde continuera de dominer le classement mondial malgré une baisse de population en 2100, le Nigeria et la République démocratique du Congo dépasseront les États-Unis. Autre surprise, la Tanzanie devrait également rejoindre le classement et rafler la 9e position d’ici à 2100.
4 – Homosexualité au Sénégal : pourquoi tant de haine ?
L’analyse. « Les LGBTQ risquent d’être le prochain casus belli entre le monde occidental et le reste du globe », avait assuré le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, lors d’un discours mi-mai. Notre journaliste Marième Soumaré analyse les tenants de cette homophobie, qui est devenue une composante à part entière du discours en faveur de la souveraineté nationale et contre le néocolonialisme, pilier du programme du président, Bassirou Diomaye Faye.
Souverainisme. « La question des valeurs est centrale, car chaque nation se construit par rapport à son histoire », insiste Ababacar Mboup, ex-coordonnateur national d’And Samm Jikko Yi, un collectif qui avait porté une proposition visant à durcir le code pénal sur ces questions. « Il n’est pas question de laisser certaines personnes décider à notre place », ajoute-t-il.
5 – Au Maroc, de plus en plus de femmes et de jeunes détiennent un compte en banque
Les faits. C’est ce qu’on appelle la « bancarisation » : la tendance d’une population à bien être titulaire d’un compte en banque. Plus de la moitié des Marocains de plus de 25 ans ont un compte bancaire, selon les dernières statistiques publiées par Bank al-Maghrib (BAM), la banque centrale marocaine. Parmi les comptes ouverts, 63 % sont des comptes chèques ; 30 %, des comptes sur carnets ; et seulement 0,3 % sont des comptes libellés en devises étrangères.
Ce qui change. Les nouveaux comptes sont majoritairement ouverts par des jeunes, puisque 30 % des nouveaux clients sont âgés de 20 à 25 ans, soit la tranche d’âge la plus représentée, suivis par les 18-19 ans, qui représentent 18 % des nouveaux titulaires de comptes. Les femmes représentaient en 2023 près de la moitié (45 %) des primo-bancarisés.
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