Tensions à l’élection à la Fédération de football

Lazare Banssé

L’élection du nouveau président de la Fédération Burkinabè de Football (FBF) prévue pour le 31 août prochain suscite déjà de vives polémiques. Deux candidats sont actuellement en lice : le colonel-major à la retraite Oumarou Sawadogo et l’ex-international Jonathan Pitroipa. Toutefois, le rejet de la candidature d’Ali Guissou, président du club AS Douanes, a enflammé le débat public.

La polémique a créé des tensions au sein de la communauté footballistique du pays.

L’invalidation de la candidature d’Ali Guissou

La commission électorale a déclaré la candidature d’Ali Guissou irrecevable en raison de l’incomplétude de son dossier. Selon Isaac Domba, rapporteur de la commission, l’un des membres de l’équipe de Guissou a retiré sa candidature, rendant ainsi le dossier incomplet. Ali Guissou conteste cette décision, affirmant que le dossier initial avait été dûment réceptionné et enregistré. Il promet de mener une « bataille judiciaire » pour faire valoir ses droits.

Accusations de pressions et harcèlements

Les partisans d’Ali Guissou dénoncent des pressions exercées pour favoriser le colonel-major Oumarou Sawadogo, perçu comme le candidat de l’armée. Plusieurs soutiens de Guissou auraient été enlevés, une situation qualifiée de « méthodes rétrogrades et indignes » par le mouvement Sens. Bourama Sawadogo, Jean-Paul Monè, et Hassan Yanogo, proches collaborateurs de Guissou, figurent parmi les victimes de ces enlèvements. Cette situation tendue laisse présager une élection sous haute surveillance et des débats houleux.

Le contexte politique et sportif

Le climat politique au Burkina Faso, marqué par l’influence militaire, semble se refléter dans cette élection sportive. Oumarou Sawadogo, en tant qu’ancien officier supérieur, bénéficie d’un soutien présumé des milieux militaires. D’un autre côté, Jonathan Pitroipa, figure emblématique du football burkinabè, incarne une candidature plus axée sur l’expérience sportive et la popularité auprès des fans. Cette dualité crée un contexte électoral particulièrement complexe et incertain.

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