Abdourahamane Tiani s’affirme comme l’homme fort du Niger. Près de deux ans après avoir évincé Mohamed Bazoum, l’ancien chef de la garde présidentielle consolide son autorité. Le mercredi 26 mars 2025, il a été officiellement désigné pour conduire le pays durant les cinq prochaines années. Cette annonce a marqué la clôture des assises nationales, un rassemblement initié par le ministère de l’Intérieur.
Le processus de transition prend une nouvelle dimension avec une durée fixée à 60 mois, définie comme une « période de Refondation ». Cette échéance reste flexible, susceptible d’être prolongée selon les impératifs sécuritaires ou l’avancée des réformes institutionnelles. L’objectif affiché consiste à revoir l’organisation des institutions et à adapter la gouvernance aux spécificités socio-culturelles nigériennes.
La promulgation de la Charte de la Refondation, officialisée lors de cette cérémonie, confirme le maintien des militaires aux commandes du pays au moins jusqu’en 2030. Abdourahamane Tiani en profite pour gravir un nouvel échelon en se hissant au rang de général d’armée. Par ailleurs, il acte la dissolution de tous les partis politiques nigériens.
Le centre de conférence Mahatma Gandhi de Niamey a été le théâtre de cette investiture, un événement qui scelle l’emprise de Tiani sur le pouvoir. Vingt mois après avoir renversé son ancien supérieur, celui qui devait assurer la protection du président Bazoum détient désormais la présidence et le contrôle total des forces armées.
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