Tollé après qu’un prêtre traditionnel influent de 63 ans a épousé, ce week-end, une jeune fille de 12 ans. Les photos et vidéos de ce mariage, relayées sur les réseaux sociaux et dans plusieurs médias, ont choqué une grande partie du Ghana, rapporte la BBC. La jeune fille et sa mère ont, depuis, été placées sous protection policière, annonce le quotidien ghanéen Daily Graphic. La chaîne télévisée Citi News à Accra et la BBC, à Londres, évoquent aussi des tensions entre les défenseurs des droits des enfants et les gardiens des traditions dans ce pays d’Afrique de l’Ouest, vantées notamment par la chaîne d’information locale Ablade TV Online sur Facebook.
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Simple rite coutumier ? Les chefs de la communauté indigène Nungua, près de la capitale ghanéenne Accra – communauté à laquelle appartiennent la jeune fille et le prêtre -, dénoncent une « méconnaissance » de leurs traditions chez leurs critiques, rapporte la chaîne TV3. Ils ont expliqué que la cérémonie pratiquée ce week-end n’était qu’un rite coutumier et que personne n’attendait de la jeune fille de 12 ans qu’elle ait des relations sexuelles. Mais TV3 et le tabloïd britannique Daily Mail rappellent que, dans des vidéos, on peut voir des membres de la communauté Nungua demander à la jeune à la jeune fille de « se préparer à ses devoirs d’épouse » et de se rendre « plus attirante », aussi, pour son mari de 63 ans, en utilisant du parfum qui lui avait été offert.
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Pas question de tolérer la pédocriminalité sous couvert de tradition : « peu importe la manière dont ils déforment cette histoire en évitant de parler de relation conjugale, ce mariage est illégal, car au Ghana, on ne peut pas se marier avant l’âge de 18 ans », rappellent les journalistes de la chaîne TV3, qui s’inquiètent du nombre de mariages forcés, qui passent sous les radars, au Ghana, au-delà ce cas, avec un prêtre traditionnel influent. Selon l’ONG mondiale Girls Not Brides, une jeune femme Ghanéenne sur cinq a été mariée avant l’âge de 18 ans et 5 % avant leur quinzième anniversaire, expliquent la BBC et la radio internationale américaine VOA. Par la suite, plus de neuf filles mariées sur dix ne vont plus à l’école. Ce sont autant de traumatismes individuels et un gâchis national, selon la Société de Pédiatrie du Ghana et la Commission nationale pour l’éducation civique qui condamnent ces mariages forcés, indique la chaîne ghanéenne Citi News et le journal ghanéen Daily Graphic. Pas question d’accepter de la pédocriminalité sous couvert de tradition.
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