Tour de France 2024 – Tadej Pogacar sur les accusations de dopage : « Il y aura toujours des doutes »

Tadej Pogacar a remporté dimanche à Nice son troisième Tour de France, après sa victoire dans le contre-la-montre final de cette 111e édition. Alors que des soupçons de dopage ont pesé sur ses performances pendant trois semaines, le Slovène de 25 ans a estimé que « le cyclisme était l’un des sports les plus propres », mais qu’il y aurait « toujours des doutes parce que le cyclisme a été tellement abîmé dans le passé ».

« Quand quelqu’un gagne, peu importe le sport, il y a toujours des jaloux et des haineux« , a balayé le vainqueur en conférence de presse, quelques heures après son sacre.

« L’un des sports les plus propres du monde »

Selon « Pogistar », « l’AMA (Agence mondiale antidopage) et l’UCI (Union cycliste internationale) investissent beaucoup d’argent et de temps pour rendre ce sport propre. Je pense que c’est l’un des sports les plus propres du monde en raison de ce qu’il s’est passé de nombreuses années plus tôt. Il y a eu tellement d’abus. »

Le Slovène, premier à réussir le doublé Giro-Tour de France depuis l’Italien Marco Pantani en 1998, estime que « ça ne vaut pas la peine de prendre quelque chose qui peut risquer votre santé, c’est super stupide. Vous roulez jusqu’à environ 35 ans et ensuite vous avez longtemps à profiter de la vie. Ce serait vraiment stupide de gâcher ça et de risquer sa vie pour une stupide course. C’est juste un jeu. La chose la plus importante est d’être en bonne santé », a-t-il ajouté.

« C’était un magnifique moment de cyclisme », a conclu le maillot jaune, qui se projette désormais vers les Jeux olympiques de Paris 2024.

« Rien n’a été détecté »

« Les contrôles sont menés avec sérieux. On dépense 10 millions d’euros, à l’Union cycliste internationale, dans la lutte contre le dopage », a également réagi, ce lundi sur franceinfo, David Lappartient, président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et de l’Union cycliste internationale (UCI). « On fait des contrôles mécaniques sur les vélos. On passe les vélos aux rayons X et rien n’a été détecté « , a-t-il assuré, alors que « Tadej Pogacar a jusqu’à trois contrôles par jour« .

« C’est un athlète d’exception (…) Il a une jambe au-dessus des autres, c’est clair », a commenté David Lappartient, soulignant que « quand Eddy Merckx gagnait dans le Tour de France, on avait aussi des discussions de cette nature ».

Rééquilibrage des budgets

L’Union cycliste internationale souhaite par ailleurs mettre un terme à la disparité des budgets entre les équipes participant au Tour de France : « Quand vous regardez les salaires des huit coureurs de l’équipe UAE Emirates, l’équipe de Pogacar, c’est bien plus que l’ensemble des 150 salaires des autres équipes », a-t-il pointé.

Une façon de rééquilibrer la distribution des meilleurs coureurs dans les équipes : « Ce qu’on souhaite, c’est répartir les athlètes, parce qu’on pense que le sport serait quand même plus intéressant. C’est le souhait de l’immense majorité des équipes », selon David Lappartient. ll faudra toutefois attendre : « On ne sera pas prêts (pour 2025, nldr) parce que techniquement, c’est compliqué. Juridiquement, c’est compliqué. On va commencer progressivement à le mettre en place à compter de 2026 ».