Trafic de cigarettes entre l’Andorre et la France : des drones déployés pendant un mois pour surveiller la frontière et la RN20
Dans un arrêté pris le 7 mai 2024, la préfecture de l’Ariège a autorisé la Direction régionale des douanes à déployer trois drones équipés de caméras pour permettre des opérations de surveillance et de prévention à la frontière andorrane. L’objectif affiché est clair : lutter contre le trafic de tabac et de stupéfiants qui pullule dans la zone.
Alors qu’il y a seulement quelques jours, la Direction des douanes de Toulouse a fait une belle prise en interceptant pas moins de 535 cartouches – soit 107 000 cigarettes – lors d’un contrôle routier au péage de Pamiers, la mission des douaniers devrait être facilitée, dans les prochains jours, par un nouvel arrêté pris, le 7 mai 2024, par le préfet de l’Ariège. « L’objectif est de doter le service des douanes de moyens complémentaires pour lutter contre le trafic de tabac et de stupéfiants », révèle Jean-Philippe Dargent, secrétaire général de la préfecture.
Des caméras qui permettront de suivre les trafics
Dans ce cadre, Simon Bertoux, le préfet, a autorisé trois drones à survoler, pour une durée d’un mois à compter du 8 mai, un périmètre bien défini. Bien évidemment, la RN20, mais aussi « le territoire des communes de l’Hospitalet-près-l’Andorre, Mérens-les-Vals, Luzenac, Unac, Perles-et-Castelet, Tignac, Vaychis, Caussou et Savignac-les-Ormeaux », précise l’arrêté. « Il y a un important trafic sur cette zone, complète le secrétaire général. Depuis plus d’un an, la lutte s’est intensifiée, notamment grâce à une présente plus régulière des gendarmes sur le secteur. Et nous avons eu des résultats. 34 527 cartouches ont été interceptées en 2023, contre 11 500 l’année précédente. Le nombre de trafiquants interpellés à lui aussi augmenté de 13 %. »
Jusqu’au 7 juin prochain, les drones seront autorisés à capturer, l’enregistrer et transmettre des images aux agents du service des douanes « au moyen de caméras installées sur des aéronefs ». Les aéronefs en question sont « trois drones à voilure tournante », stipule le document administratif. Des appareils professionnels régulièrement utilisés par les autorités lors de leurs opérations de lutte contre les incendies ou encore de recherche et sauvetage. « Ces dispositifs vont permettre aux douaniers d’avoir une vision grand-angle en altitude. Un réel avantage dans les zones montagneuses pour lutter contre les trafics en tout genre, explique Jean-Philippe Dargent. Si les caméras ne permettent pas d’identifier formellement les individus, elles permettront de suivre l’itinéraire des trafiquants. Et ce, même de nuit. »
Si l’arrêté ne court que pour un mois, la préfecture se réserve le droit de le reconduire, directement ou dans les mois qui suivent « en fonction de l’activité opérationnelle », précise le secrétaire général de la préfecture.
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