Au Bénin, Patrice Talon a pris une décision historique qui va tout changer dans le trafic routier à Cotonou et dans les autres villes du pays.
En effet, le Bénin projette d’utiliser la technologie pour améliorer la gestion du trafic routier. L’information émane de Ranti Akindès, DG de la Société des infrastructures routières et d’aménagement du territoire (SIRAT), récemment interviewé par l’Agence Ecofin.
« Nous avons un programme qui nous permettra, grâce aux objets connectés, de gérer et de comprendre les flux de trafic et de piloter la circulation.
Un peu comme les valves du cœur, qui régulent le passage du sang, de la même façon, nous pourrons interagir sur les carrefours, de sorte qu’ils laissent passer plus ou moins de véhicules, afin d’étaler le flux de circulation sur une plus longue distance », a-t-il révélé, ajoutant qu’un autre volet important vise la programmation anticipée des travaux d’entretien du réseau routier
L’initiative évoque le modèle de « mobilité intelligente » qui permet en effet l’utilisation de technologies avancées (comme les objets connectés, les capteurs, les caméras, les données en temps réel et l’intelligence artificielle) pour optimiser la gestion du trafic, améliorer la sécurité routière, réduire la congestion et promouvoir des transports plus durables.
Ce plan est dévoilé alors que le Bénin, malgré les investissements massifs ces dernières années pour densifier le réseau routier, continue d’être confronté au défi de la gestion optimale du trafic, notamment dans les grandes villes comme Cotonou, Abomey-Calavi et Porto-Novo.
Un problème qui, au-delà des causes communes aux grandes villes émergentes en Afrique, a aussi une connotation particulièrement structurelle selon lui.
« Nous, Béninois, avons pris, heureusement dans certains cas, mais malheureusement pour l’environnement, l’habitude de posséder chacun notre propre mode de transport.
Chacun prend individuellement sa moto ou sa voiture, mais plus particulièrement sa moto, car nous sommes un pays où la circulation des deux-roues est très importante ».
Il faut cependant indiquer que la mise en place de certains modèles de mobilité intelligente nécessite selon les experts des infrastructures intelligentes et un parc automobile adapté, c’est-à-dire des véhicules connectés.
Ces types de véhicules, équipés de technologies comme la communication véhicule-à-véhicule (V2V) et la communication véhicule-à-infrastructure peuvent en effet échanger des informations sur l’état du trafic, les obstacles, les conditions météorologiques, etc.
En Afrique, les figures de proue de ces types d’initiatives sont selon les observateurs l’Afrique du Sud, le Maroc et l’Egypte, entre autres.
Toutefois les problèmes endogènes au développement du secteur des transports sur le continent (retard infrastructurel, parc automobile vieillissant…) pourraient être un frein selon eux à la mise en place de ces systèmes dans plusieurs pays africains.
Cette décision de Patrice Talon, président de la République du Bénin, va impacter le trafic routier en facilitant la circulation des personnes et des biens surtout à des heures de pointe.
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