Transition au Mali : La phase nationale du dialogue inter-Maliens pour la paix et la réconciliation nationale s’est ouverte ce lundi 6 mai 2024
Le pouvoir malien a engagé un Dialogue inter-maliens, avec pour but de “réconcilier les filles et fils du pays et instaurer une paix durable”. Cette initiative, voulue par le président Assimi Goïta, et énoncée dans son discours à la nation du 31 décembre 2023, s’est traduite dès le 5 février 2024 par la mise en place du Comité de Pilotage, suivie (26-29 février) de l’organisation d’un atelier de validation des Termes de référence et de la remise dudit document au chef de l’État le 4 mars.
Puis, les phases communales (11 au 14 avril) et régionales (20 au 22 avril), y compris les Ambassades, Consulats de la diaspora et universités, des concertations avec les forces-vives de ces entités.
Après cette démarche de proximité, place donc aux assises nationales de ce Dialogue inter-maliens pour la paix et la réconciliation, qui ont débuté ce lundi 6 mai 2024 à Bamako.
L’objectif général de ce cadre inter-Maliens est de contribuer à la restauration de la paix, de la cohésion sociale et de la réconciliation nationale, à l’identification des sources des crises qui affectent le pays et les conditions de retour des réfugiés et des déplacés. Il s’agit également de prévenir et gérer les conflits, en valorisant les mécanismes endogènes de gestion pour la consolidation de la paix ; identifier les stratégies et les mécanismes de restauration de l’autorité de l’État dans la consolidation de la paix. Il vise, en outre, à renforcer la confiance entre les populations et les Forces armées et de sécurité ; renforcer la participation des femmes, des jeunes et des personnes vivant avec un handicap dans les mécanismes de prévention et de résolution des conflits.
A l’ouverture de cette étape nationale qui va durer du 6 au 10 mai 2024, les organisateurs ont rappelé les voeux du président Assimi Goïta à travers cette initiative, à savoir “solidifier l’unité nationale, dans la paix et le dialogue, la concorde et l’empathie, pour pouvoir accoucher de la réconciliation nationale, socle indispensable de la cohésion sociale maximale recherchée et de la durabilité du territoire malien”.
Ces assises ont lieu dans un climat de pression, notamment d’organisations politiques et civiles, sur le pouvoir en place, lui brandissant l’échéance telle que prévue par la Charte de la Transition, 26 mars 2024.
Le 27 mars 2024, la Référence syndicale des magistrats (REFSYMA) et l’Association malienne des procureurs et poursuivants (AMPP) ont déposé une requête à la Cour constitutionnelle, visant à constater le « vide institutionnel au Mali pour vacance de la présidence de la Transition militaire et déchéance de ses organes et de mise en place d’une transition civile de mission ». Des requêtes jugées irrécevables par la Cour constitutionnelle.
Les enjeux de ce dialogue restent donc, selon des analystes, la prolongation de la Transition et l’éventualité d’une candidature de Assimi Goïta à la présidentielle.
O.L.
Lefaso.net
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