Dans le cadre du plan de restructuration de Corsair, le Congo devait mettre sur la table 15 millions d’euros, soit près de 10 milliards FCFA. Dans un communiqué, la compagnie aérienne a laissé entendre que le Congo a décidé de se retirer des discussions pour permettre la finalisation d’un nouveau tour de table capitalistique pour elle. « La République du Congo et les actionnaires de la compagnie ont décidé, d’un commun accord, de limiter leur partenariat autour de leur coopération commerciale et opérationnelle à l’ouverture de la ligne Paris-Brazzaville », a expliqué la compagnie.
Elle a néanmoins maintenu son projet de desservir le Congo à partir de l’aéroport parisien d’Orly. « La République du Congo a décidé de concentrer ses moyens sur le développement de sa compagnie nationale [ECAir] pour les liaisons domestiques et régionales avec le soutien stratégique de la compagnie Corsair qui, de son côté, entend bien poursuivre l’ouverture de la ligne Paris-Brazzaville, en collaboration avec les autorités congolaises », a assuré Corsair.
Annoncée en décembre 2023, la liaison Brazzaville et Paris ouvrira le marché aérien congolais à la concurrence. Cette compagnie entend proposer des billets à partir de quatre cent soixante mille FCFA entre les deux capitales, contre les huit cent cinquante mille francs minimum qu’offre Air France. En ouvrant les discussions avec Corsair, spécialisée dans le transport long courrier depuis 1981, les autorités congolaises voulaient en finir avec le monopole de la compagnie Air France sur les liaisons Brazzaville et Paris.
Notons que les autorités ne se sont jamais exprimées officiellement depuis le début du feuilleton avec la compagnie aérienne. Les voyageurs congolais devraient être satisfaits de l’expansion de la compagnie Corsair vers le Congo, avec une amélioration de la qualité de service en vol, notamment sur cette ligne prisée Brazzaville et Paris. Ils se plaignent souvent du mauvais service client à bord d’Air France, ainsi que de la vétusté des aéronefs.
Mais le feuilleton avec Corsair est loin de s’achever, parce que la compagnie française est toujours sous le coup d’une enquête de l’Union européenne. Le plan de restructuration de la compagnie devrait être validé par la Commission européenne. « L’arrivée de ce nouvel actionnaire ne modifiera en rien le plan d’affaires projeté et transmis à la Commission européenne », a averti la même source.
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.