Le Gabon a franchi une étape décisive dans la promotion du travail décent en signant, mercredi 22 mai, son premier Programme pays du travail décent (PPTD) pour la période 2024-2027. La cérémonie, présidée par le vice-premier ministre Alexandre Barro Chambrier, marque l’engagement du pays à améliorer les conditions de travail, à renforcer les droits des travailleurs et à encourager le dialogue social.
En lieu et place du Premier ministre empêché, c’est le vice-premier ministre, ministre de la Planification et de la Prospective, Alexandre Barro Chambrier qui a présidé ce mercredi 22 mai à Libreville, en présence du ministre du Travail et de la Lutte contre le chômage, Adrien Nguema Mba, la cérémonie de signature du Programme pays du travail décent. Ce programme, instauré par les Nations Unies et le Bureau international du travail (BIT), vise à promouvoir la création d’emplois, la protection sociale, les droits des travailleurs et le dialogue social dans les pays signataires.
Le Programme pays du travail décent, initié il y a quelques années, est défini par l’Organisation internationale du travail (OIT) comme «cet instrument clé de la coopération de l’OIT dans un pays spécifique. Il vise à obtenir des résultats grâce à une meilleure coordination des efforts pour la promotion du travail décent».
Pour le vice-premier ministre Alexandre Barro Chambrier, la signature de cette convention est bien plus qu’un simple accord. « Elle est le reflet de notre volonté collective de construire un avenir meilleur pour nos concitoyens », a-t-il déclaré, soulignant que « les conditions de travail, le travail de qualité, tout comme la lutte contre le chômage sont des priorités des autorités de la transition ».
Le Gabon, qui signe pour la première fois ce programme, s’engage à atteindre trois priorités d’ici 2027. La première est de permettre aux populations, notamment les jeunes et les femmes, de participer à la gestion durable des ressources naturelles, seuls ou en entreprise, et de bénéficier des fruits d’une transition maîtrisée vers l’économie verte et bleue dans un environnement plus résilient au changement climatique. La deuxième priorité est de garantir un accès de qualité aux services pour les populations vulnérables. Enfin, la troisième priorité est de renforcer le cadre légal institutionnel.
Fanfan Rwanyindo Kayirangwa, sous-directrice du BIT, a exprimé sa satisfaction face à l’engagement du Gabon à signer ce programme. Selon elle, cet acte prouve que le pays veut s’adapter aux standards internationaux pour un travail décent, et elle a réaffirmé la disponibilité du Bureau international du travail pour accompagner le Gabon dans cette démarche.
Priorités des autorités de la transition
Le dialogue social reste un défi au Gabon, mais des progrès ont été réalisés depuis l’arrivée des militaires au pouvoir. Étienne Lambert Boudzanga, représentant des travailleurs, a salué les efforts accomplis pour l’amélioration des conditions des travailleurs, tout en soulignant que «beaucoup reste encore à faire».
Le gouvernement de la transition et le Comité pour la transition et la restauration des institutions considèrent l’amélioration des conditions de travail comme un facteur déterminant pour le progrès social et économique. «Elle repose sur quatre critères essentiels pour garantir un développement durable : la création d’emploi, la protection sociale, le droit au travail et le dialogue social», a précisé le vice-premier ministre.
Dans la continuité de cette signature, un atelier sera organisé le jeudi 23 mai 2024 par les représentants du BIT et des Nations Unies, réunissant employeurs et employés du Gabon pour discuter des prochaines étapes de mise en œuvre du programme. Avec cette initiative, le Gabon s’aligne résolument sur la voie du progrès et du développement durable, marquant une nouvelle ère de travail décent et de prospérité pour tous ses citoyens.
Articles similaires
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.