triomphe de la Suisse, 4e place pour la France, huées pour Israël… les temps forts de la finale

Malgré les prévisions des bookmakers, la Suisse a remporté la 68e édition du concours Eurovision dans la nuit du samedi 11 au dimanche 12 mai 2024, à Malmö en Suède, où se tenait la finale.

Derrière l’artiste Nemo, on trouve la Croatie en seconde place, l’Ukraine en troisième, la France en quatrième et Israël en cinquième.

Victoire pour la non-binarité

C’est une victoire pour la Suisse : l’artiste Nemo, avec son titre au refrain entraînant, The Code, a recueilli 591 points, décrochant la première place à la finale du concours Eurovision.

C’est la première fois qu’un artiste non-binaire (qui ne se genre ni au féminin, ni au masculin) décroche la victoire dans cette compétition de chant. Sa chanson « raconte le voyage que j’ai commencé en réalisant que je ne suis ni un homme ni une femme », a expliqué Nemo, qui avait d’ailleurs arboré le drapeau non-binaire lors de la parade d’ouverture de la compétition.

« J’ai été obligé de passer en douce mon drapeau », a d’ailleurs déploré Nemo, alors que l’Union européenne de radio-télévision (UER), qui chapeaute le concours, interdit tout drapeau autre que ceux des pays participants, et toute bannière à message politique. Avant de finalement diffuser une photo de l’artiste avec son drapeau sur les réseaux sociaux, suite à son triomphe.

« J’espère que cette compétition pourra continuer à encourager (les efforts pour) la paix et la dignité pour chacun », a déclaré l’artiste de 24 ans après sa victoire, les yeux remplis d’émotion, se disant « attristé.e » par le contexte tendu dans lequel s’est déroulée cette année la compétition, marquée par la guerre à Gaza.

« Toute cette expérience a été très intense et pas toujours agréable. Il y a eu beaucoup de choses qui ne semblaient pas relever de l’amour et de l’unité », a commenté Nemo lors d’une conférence de presse à l’issue de la compétition.

C’est la troisième fois que la Suisse remporte l’Eurovision, la précédente victoire du pays remontant à 1988 avec Ne partez pas sans moi, interprétée par la Canadienne Céline Dion.

Le trophée cassé au bout de quelques minutes

Dans sa joie, Nemo a souhaité poser son trophée sur scène, à genoux en train de saluer la foule. Dommage, celui-ci s’est brisé, ne laissant dans les mains de l’artiste que la moitié de sa récompense.

« Je n’ai pas seulement cassé le code (les paroles de sa chanson), j’ai aussi cassé le trophée », a-t-iel réagi avec humour ensuite, en conférence de presse.

Un palmarès qui déjoue les pronostics

Alors que les bookmakers donnaient la Croatie largement gagnante, avec le titre Rim Tim Tagi Dim du groupe Baby Lasagna, le pays n’arrive finalement qu’en 2e place du palmarès, avec 547 points.

Israël, qui avait effectué une vraie remontada dans les heures précédant la finale, se trouvant deuxième dans les pronostics, finit à la 5e place (323 points) grâce à la chanson Hurricane d’Eden Golan.

La France, fidèle aux prévisions, remporte une respectable 4e place (445 points).

C’est l’Ukraine qui se hisse à la 3e place, avec 453 points, grâce au duo formé par Alyona alyona & Jerry Heil et leur chanson Teresa & Maria en ukrainien, mélangeant airs traditionnels et rap.

Slimane et son brillant a cappella

Le puissant titre Mon amour de Slimane, interprété en toute sobriété dans un décor blanc, a donné la chair de poule au public lors de sa partie a cappella (sans instrumentation).

Certains internautes se sont dits chagrinés de voir la France n’arriver qu’à la 4e place avec cette interprétation sans fioriture.

D’autres se sont amusés du rôle du caméraman, sportif, avec lequel joue Slimane durant toute la première partie de son passage.

Aucun point du public pour le Royaume-Uni

Boudé par le public, dont les points s’ajoutent à ceux distribués par les différents pays, le Royaume-Uni termine à la 18e place avec seulement 46 points. Mais le pays n’a rien récolté venant des téléspectateurs.

C’est la Norvège qui finit en bas du classement, à la 25e place.

La chanteuse israélienne huée

Comme lors de la demi-finale ou des répétitions générales, l’artiste israélienne Eden Golan a été copieusement sifflée et huée à l’issue de son passage sur scène, ce samedi soir.

Depuis la sélection d’Israël en demi-finale, malgré la guerre qui fait rage dans la bande de Gaza, des protestations ont été organisées en marge de la compétition en Suède, les participants arborant des drapeaux palestiniens.

Samedi, les forces de l’ordre ont dispersé une centaine de manifestants propalestiniens dont la militante écologiste suédoise Greta Thunberg. Quelque 5.000 personnes, selon la police, ont par ailleurs défilé dans le calme pour protester contre la participation d’Israël.

Le candidat finlandais à moitié nu

Son passage a marqué la finale, mais dans un autre registre. L’un des membres du groupe Windows95man, sur le titre No Rules, a commencé sa chanson dans le plus simple appareil. Vêtu d’un tee-shirt Microsoft (hommage au nom du groupe), il avait fait tomber le bas, se promenant fesses à l’air sur scène. Avant de finir vêtu d’un mini-short en jean crachant des feux d’artifice.

La scène a été filmée de manière à ne pas faire apparaître ses parties génitales à l’écran. Mais pour le public, la surprise a été totale.

Boycott des Pays-Bas

Vexés par l’exclusion surprise du candidat néerlandais Joost Klein, à cause d’une plainte à son encontre pour « comportement inapproprié » durant la demi-finale, les Pays-Bas ont boycotté la compétition.

L’artiste fait l’objet d’une enquête pour « intimidation ». Il aurait eu un « mouvement menaçant » envers une caméraman qui le filmait alors qu’il avait indiqué ne pas vouloir l’être, explique dans un communiqué Avrotros, le diffuseur du concours aux Pays-Bas.

En réaction à son éviction de dernière minute, les Pays-Bas n’ont pas attribué leurs points. Avrotros avait prévenu que la représentante du pays n’annoncerait pas les résultats comme prévu.

Abba (presque) sur scène

Le mythique groupe Abba, qui a remporté l’Eurovision en 1974, est monté sur scène… sous la forme d’hologrammes. Un voyage dans le temps qui a ravi le public.

Le groupe Alcazar, suédois lui aussi, est venu interpréter son célèbre Crying at the discotheque, rendu célèbre dans les années 2000.

Crédit: Lien source

Les commentaires sont fermés.