D’ici la fin du mois de mars, une Fédération internationale des sports ancestraux va voir le jour. Elle regroupera cinq nations du triangle polynésien : Rapa Nui, Hawaii, la Nouvelle-Zélande, les Îles Cook et bien sûr Tahiti. Pour Enoch Laughlin, président de la fédération locale à l’initiative de ce projet, l’objectif est de promouvoir « cet héritage qui nous vient de nos tupuna », tout en structurant la discipline et en uniformisant les règles pour « que ça ne se fasse pas n’importe comment ».
L’année s’annonce chargée pour les Tu’aro mā’ohi. Alors que le championnat de Tahiti et celui des îles vont être lancés, la fédération annonce finaliser les statuts de « Te Moana Nui Ancestral Heritage », la future Fédération internationale des sports ancestraux. Au total, elle réunira cinq nations du triangle polynésien : Rapa Nui, Hawaii, la Nouvelle-Zélande et les Îles Cook, et la Polynésie. « Il faut qu’on reste dans ce triangle polynésien, où nous avons pratiquement les mêmes cultures, les mêmes origines et les mêmes sports », explique encore Enoch Laughlin, qui veut donc restreindre l’accès à la fédération, mais pas la pratique.
Car l’objectif est bien de « structurer et promouvoir » les Tu’aro mā’ohi au-delà des frontières polynésiennes tout en « préservant leur authenticité ». « Les sports traditionnels se pratiquent partout à l’international, et c’est pour ça que nous voulons structurer davantage les disciplines. Ce que l’on souhaite, c’est maîtriser ça pour que ça ne se fasse pas n’importe comment. Avec nos amis du Pacifique, ceux du triangle polynésien, nous sommes tous d’accord pour nous fédérer, nous organiser et nous structurer sérieusement », assure Enoch Laughlin.
Si il a été un temps question d’organiser des Jeux du Pacifique version sports traditionnels le projet a pris une nouvelle tournure à cause de mésententes sur lesquelles le président de la fédération ne souhaite pas s’attarder. Mais l’idée c’est toujours de mettre en place des compétitions internationales avec une réglementation uniformisée, que ce soit pour le lancer de javelot, le lever de pierres, le grimper au cocotier, ou encore les courses de porteurs de fruits et d’échasses. Mais pas que ça, puisque le président de la fédération locale veut aussi développer le va’a tai’e et la danse du feu, des disciplines qui fédèrent de plus en plus de monde.
Pour ce qui est de la présidence de la future fédération, il précise qu’elle sera tournante entre les pays membres, mais que « pour l’instant, du fait qu’elle en est un peu à l’initiative, la Polynésie en prendra la direction ». « On veut que chaque pays puisse s’exprimer et prendre la tête de la fédération à un moment donné », assure t-il encore. Une dernière réunion en visioconférence est prévue la semaine prochaine avant la création officielle de Te Moana Nui Ancestral Heritage. La première compétition internationale organisée sous l’égide de cette nouvelle structure est quant à elle déjà prévue : le Heiva Tu’aro no Miami, le 19 avril.
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