L’association « Dialogue sur Terre », a pour vocation de faire changer les comportements des occidentaux pour tendre vers des modes de vie plus respectueux de l’environnement et de l’humain. Le 12 juillet, ses 4 membres partent pour un an, étudier les modes de vie de 16 villages du monde entier pour étudier l’impact des différents modes de vie et pour rapporter en France des exemples de modes de vie possibles et donner l’envie et les moyens de changer.
Nous sommes 4 Lyonnais, Audrey, Mariette, Ludovic et Mariette, agés de 24 à 30 ans qui nous sommes rencontrés lors de notre formation à l’INSA de Lyon.
Nos valeurs humanistes et nos sensibilités écologiques nous rassemblent en nous poussant à la recherche de modes de vie à la fois respectueux de l’Homme et de son environnement. Existe-t-il des manières de vivre alliant qualité de vie et faible impact sur notre planète ? Sur ce sujet, les pays industrialisés ont des choses à apprendre des pays du Sud.
Durant cette année, nous allons nous arrêter 10 jours dans 16 villages ayant des modes de vie traditionnels d’Asie et d’Afrique. Nous souhaitons avant tout dialoguer avec les autochtones, en vivant à leur rythme et en participant à leurs activités quotidiennes. Pour briser la glace et favoriser les échanges, nous jouerons dès notre arrivée un spectacle de jongle, chant et danse. Pour l’avoir déjà joué lors de notre voyage « test » en Bosnie, nous savons que cette création artistique est très bien accueillie et facilite l’intégration dans le village.
L’analyse des modes de vie
Objectifs
Nous cherchons à répondre aux questions suivantes :
– Comment vivent les populations dans différentes régions du monde ?
– Quels sont les impacts de leurs modes de vie sur l’environnement ?
– Peut-on trouver sur Terre des exemples de modes de vie durables ?
Nous avons mis au point une méthode d’analyse qui nous permettra de faire des comparaisons entre les modes de vie dans différents villages, en termes d’impacts sur l’environnement et de bien-être des habitants. Cette analyse nous permettra d’atteindre plusieurs objectifs :
* recenser quelques exemples de modes de vie locaux simples et plus ou moins durables ;
* caractériser les impacts environnementaux, les aspects sociaux et économiques des modes de vie rencontrés ;
* comparer les modes de vie et comprendre ce qui fait (ou non) leur durabilité ;
* trouver des bonnes pratiques environnementales transposables dans nos modes de vie occidentaux.
Systèmes étudiés
Nous nous intéressons au fonctionnement global de micro-sociétés formées par les habitants d’un village. Nous resterons 10 jours dans chacun des 18 villages choisis. Aussi, pour pouvoir répondre à nos objectifs, nous nous sommes fixés les critères décrits dans le cadre à droite.
Nous considérons que chaque village doit remplir 3 fonctions principales vis-à-vis de ses habitants : NOURRIR, PROTEGER, SOCIABILISER. Tout ce qui est utilisé pour remplir ces fonctions (objets, aliments, infrastructures, énergies,…) sera pris en compte par le biais d’une analyse du cycle de vie pour l’évaluation des impacts sur l’environnement.
Nous analyserons en parallèle la qualité de vie des habitants grâce à des indicateurs qui évalueront qualitativement la manière dont les 3 fonctions définies plus haut sont remplies.
L’origine du projet « DIALOGUE sur TERRE »
A l’origine du projet « DIALOGUE sur TERRE », le constat que le mode de vie occidental n’est pas viable sur notre planète, et l’envie de contribuer à la construction d’une société fondée sur des valeurs écologiques.
Devant les désastres écologiques avérés et les défis de l’avenir, notre moyen d’action le plus pertinent consiste à faire évoluer le mode de vie occidental vers un meilleur respect de l’environnement et de l’humain.
Notre projet consiste à aller à la rencontre de personnes à travers le Monde ayant des modes de vie plus durables que le nôtre. Nous comptons ainsi rapporter des exemples de sociétés alliant respect de la nature et bien-être, qui pourraient être reproduits ou extrapolés chez nous.
Le dialogue est le maître mot de notre projet : dialogue avec des gens du monde entier comme un moyen de découvrir des cultures différentes et de faire connaître la nôtre, dialogue avec nos concitoyens pour leur faire découvrir la diversité et la richesse du Monde, dialogue pour sensibiliser le grand public sur le fait que notre mode de vie n’est pas durable et qu’il peut (et doit) évoluer. Le dialogue nous permettra de réfléchir ensemble à des solutions durables pour la planète, et donc pour l’humanité.
L’itinéraire de Dialogue sur Terre
Voici l’itinéraire que nous avons prévu. Chaque point jaune représente un village d’une centaine d’habitants où nous nous arrêterons 10 jours pour réaliser notre analyse de mode de vie. A noter que l’itinéraire est modulable en fonction des opportunités de villages et de contacts que nous trouverons.
Les spots :
Russie (Sibérie)
Mongolie
Chine (Pékin)
Chine (Guilin)
Vietnam (Nord)
Laos (Nord)
Chine (Tibet)
Népal
Bhoutan
Inde (Nord)
Inde (Mumbai)
Mauritanie
Sénégal
Mali
Burkina Faso
Bénin
Nous allons pendant notre voyage nous arrêter 10 jours dans 16 villages pour y vivre et échanger avec les habitants.
Pour mener à bien notre étude, les villages correspondent aux critères ci-dessous :
– entre 50 et 400 habitants
– situé à plus de 1h d’une ville avec le moyen de transport usuel
– la majorité des habitants travaillent dans leur village (pas un village dortoir)
– pas de forte activité touristique.
Nous avons déjà trouvé la plupart de ces villages.
Ethique et Philosophie du projet
Lors de nos déplacements et de nos séjours dans les villages, nous allons vivre proche des habitants, nous fondre dans leurs habitudes et leurs coutumes, pour nous enrichir de nos différences. En effet, le dialogue étant à la base de notre voyage, nous souhaitons nous ouvrir un maximum à la diversité culturelle du monde.
Nous ferons en sorte au quotidien de conserver une cohérence avec nos convictions écologiques (moyens de transport, alimentation, utilisation de matériel, etc.).
Les transports : la sobriété
Pour aller d’une étape à une autre, nous choisirons les moyens de transport locaux en nous attachant à limiter notre impact sur l’environnement. L’idée est d’utiliser dans la mesure du possible des moyens de transports non créés pour des touristes, et qui auraient fonctionnés de toute façon si nous n’avions pas été présents au moment où nous les prendrons.
Nous adopterons l’auto-stop pour la traversée de l’Europe jusqu’en Russie. Ce mode de transport permet de faire de belles rencontres et est peu onéreux. Nous l’utiliserons dans d’autres pays si les mœurs locales l’acceptent.
Nous voyagerons en bateau entre l’Asie à l’Afrique du Sud, puis de l’Afrique du Sud à l’Afrique de l’Ouest. L’idée est de voyager à bord d’un bateau de marchandises disposant de quelques cabines pour les passagers. Bien sûr, ce mode de transport présente des désavantages : trajet long, plus cher et plus difficile à trouver que l’avion. Mais son impact sur l’environnement est relativement faible (environ 30 fois moins de rejet de gaz à effet de serre que l’avion).
La vie sur place : le dialogue
Nous aspirons à créer un dialogue avec les habitants qui soit le plus authentique possible. Il en va d’une part de l’éthique de notre projet, et d’autre part de la pertinence de notre analyse des modes de vie. Celle-ci est en effet fondée sur les échanges que nous aurons eus avec les villageois.
Nous sommes conscients que l’arrivée de 4 hurluberlus occidentaux dans un petit village du fin fond de l’Asie ou de l’Afrique aura des chances de modifier les comportements des habitants.
Afin de faciliter notre intégration sur place sans déstabiliser la vie du village, nous prenons des contacts depuis la France avec des structures ou personnes dans les régions où se trouvent les villages (« contacts locaux »). Elles servent de relais pour présenter sur place l’état d’esprit du projet, et ses tenants et aboutissants, dans une version simple et compréhensible. Pour plus de détails sur nos contacts, cliquez ici.
Là-bas, nous prendrons garde à favoriser une arrivée en douceur sur place, en rencontrant dans un premier temps, par l’intermédiaire de nos contacts, le responsable du village. Nous pourrons ainsi décider avec lui des modalités de notre séjour dans le village pendant ces 10 jours, aussi bien du point de vue du logement que de celui de l’analyse que nous allons mener. Les échanges se feront bien sûr avec l’aide d’un interprète, qui pourra être un des contacts locaux trouvés en amont.
Dans les villages comme lors de nos étapes entre les régions et pays, nous favoriserons le logement chez l’habitant. Dans les villes, nous utilisons les réseaux www.couchsurfing.com et www.hospitalityclub.org qui permettent aux étrangers de trouver des gens qui prêtent un lit ou un canapé pour la nuit.
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