Un cas de noyade qui soulève des questions au Niger

Il est midi et la température atteint les 42° à l’ombre à Gaya. A Songo Mami, sur les rives du fleuve Niger qui marque la frontière avec le Bénin, souvent à l’insu de leurs parents, une cinquantaine de jeunes se baignent sans surveillance, malgré les risques de noyade.

Un cas récent

« Il y a environ une semaine, un enfant s’est noyé », confie Balkissa, une mère occupée à faire la lessive.

« C’est dans l’après-midi que la scène s’est produite, le jeune est entré dans l’eau pour se baigner en compagnie de ses amis du côté sud du fleuve. On a juste entendu les cris de détresse de ses amis qui le voyaient se noyer, sans rien pouvoir faire. Avant qu’on puisse intervenir, il était déjà parti », déplore Balkissa.

Le jeune garçon est toujours porté disparu, le corps n’ayant pas été retrouvé. Malgré cette tragédie, les enfants continuent de venir se rafraîchir, explique Sidik qui a aussi été témoin de la noyade du jeune garçon.

« On avait fini de se baigner au moment où le garçon, en compagnie de ses amis, s’apprêtait à entrer dans le fleuve. Un adulte a tenté de les dissuader, mais ils ont refusé et c’est ainsi qu’il s’est noyé », raconte Sadik.

L’absence de surveillance des berges

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Pour fuir la forte canicule, de nombreux jeunes se rabattent sur le fleuve Niger pour se rafraîchir, restant des fois jusqu’à des heures tardives de la nuitAkintunde Akinleye/REUTERS

En l’absence de mesures de sécurité ou de surveillance des berges du fleuve Niger, certains pêcheurs avaient tenté de dissuader les enfants, mais leurs efforts n’ont servi à rien, nous confie Moustapha Adamou.

« Personnellement, j’ai grondé un talibé (élève d’une école coranique, ndlr), mais son tuteur a menacé de porter plainte si je continue à gronder son élève. »

Conscient du danger, le responsable des pêcheurs, Mamane Sarkin Zirgui, a lancé un appel aux parents, les exhortant à surveiller leurs enfants, afin d’éviter de nouveaux accidents mortels.

« Actuellement, le niveau du fleuve commence à baisser. Certes, l’eau est douce, mais elle reste dangereuse. Les enfants trouvent du plaisir à s’amuser, mais chaque parent doit être vigilant et surveiller son enfant », met en garde Zirgui.

A Niamey, les noyades sont fréquentes durant les mois d’avril, mai et juin sur les berges du fleuve Niger.

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