un choix justifié par son contexte historique

Plus que jamais, le choix fait par les anciennes colonies de la France de devenir des départements interpelle les nouvelles générations. 79 ans après, l’assimilation qui était souhaitée par les défenseurs de la loi du 19 mars 1946 ne s’est jamais opérée totalement. Pour autant, c’est son contexte historique et social qui la justifie aujourd’hui encore, tout en étant le motif d’une volonté de réactualiser le rapport des quatre départements de 1946 au sein de la République Française

Le mardi 19 mars 1946, la Guaeloupe, la Martinique, la Guyane et la Réunion, choisissent de devenir des départements.


Rapport d’Aimé Césaire pour la départementalisation


Portée par le tout jeune député de la Martinique Aimé Césaire, la loi qui est votée ce jour-là a, en premier lieu, une portée immédiate, aussi bien pour les quatre nouveaux départements qui souhaitent une amélioration de vie pour leurs populations, que pour la République Française qui veut se défaire de son image coloniale.

©Guadeloupe

Il va donc s’agir de réaliser une promesse : mettre les populations des quatre nouveaux départements au même niveau que celle de l’Hexagone français. C’est d’ailleurs en tenant compte de cet impératif du moment que l’on peut comprendre aujourd’hui encore le choix des députés antillais, guyanais et réunionnais.

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Pour autant, certaines voix s’élèvent contre l’assimilation annoncée. En Guadeloupe, le Dr. Joseph Pitat alors conseiller général, exprime tous les doutes qu’il éprouve face à cette promesse d’assimilation.


Intervention de Joseph Pitat


D’ailleurs, l’assimilation ne s’est jamais décrétée.

Et dans ce lent pas après pas, elle a forcément généré de nombreux mécontentements du fait des insatisfactions résultant d’une application adaptée et non globale.

D’où les volontés exprimées aujourd’hui ici et là pour s’y prendre autrement.

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79 ans plus tard, l’ensemble guadeloupéen tel qu’il était à l’époque a explosé. Les communes de Saint Martin et de Saint Barthélemy sont devenues des collectivités à part entière.
Quant au reste de l’archipel guadeloupéen, il porte encore les marques de cette assimilation avec deux assemblées sur un même territoire, en s’interrogeant sur l’opportunité qu’il y a pour lui de trouver un nouveau mode d’administration et même de nouveaux liens, au sein de la République.


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