La communauté scolaire du collège Robert 3 a décidé de fermer prématurément ses portes jeudi 10 avril, à l’aube des vacances de Pâques, à cause des sargasses. L’établissement situé au quartier Pontalléry, à proximité du rivage du bourg, subit l’odeur nauséabonde des algues brunes chaque année. Professeurs et personnels ont lancé une pétition en ligne, parallèlement à l’irritation des riverains qui connaissent le même sort.
Le collège 3 du Robert a donc fermé ses portes 2 jours avant le début des vacances pascales. C’est à cause de l’odeur insupportable des algues brunes échouées sur le rivage, non loin de l’établissement, à Pontalléry.
La communauté scolaire a d’ailleurs lancé une pétition en ligne, afin d’exprimer au rectorat et à la municipalité, sa « préoccupation croissante face à la prolifération et l’invasion de sargasses » depuis 2015.
Ces algues toxiques qui s’échouent sur nos rives et notamment dans la baie du Robert, affectent, notre santé, depuis de nombreuses années déjà. Les sargasses dégagent des composés nocifs lors de leur décomposition (sulfure d’hydrogène et autres, tous toxiques), ce qui engendre des problèmes respiratoires et d’autres troubles de santé (maux de tête, de ventre, malaises, trouble de l’humeur, nausées, vomissements, irritation de la gorge et des yeux, vertiges…), chez les membres de la communauté scolaire. Certains personnels ont été conduits d’urgence à l’hôpital et ont demandé leur mutation.
Pétition lancée le 9 avril 2025, par les enseignants et le personnel du collège Robert 3
Face à cette détermination, l’académie et la ville ont tenu ce jeudi 10 avril, une réunion de crise et une solution « transitoire » a été arrêtée.
Nous sommes venus proposer une solution transitoire, en attendant que les nouveaux filets [anti sargasses] arrivent. Ce sera un barrage bloquant que nous mettrons juste devant Pontalléry. L’idée c’est vraiment de protéger la zone, de bloquer les algues en fait, mais ce ne sera pas à 100 %. Car aujourd’hui, aucun barrage ne protège de la sorte. On a donc commandé des filets [temporaires] qui vont durer 4 à 6 mois, ce qui permettra d’attendre les barrages plus résistants.
Bruno Lecompte, référent sargasse de la mairie du Robert(au micro d’Irène Emonides et de Tom Gagnou)
Au-delà du périmètre de l’établissement scolaire, c’est tout le quartier Pontalléry qui est incommodé. Idem dans plusieurs autres criques du littoral robertin, jusqu’à la baie du bourg. Comme les années précédentes, les riverains sont dépités face à ce phénomène naturel périodique.
Si la solution provisoire parvient à atténuer quelque peu l’invasion des algues et leurs émanations à Pontalléry, le collège Robert 3 pourrait rouvrir au sortir des vacances de Pâques.
En attendant, la pétition reste affichée sur internet via change.org, car « les arrivages de sargasses sont prévisibles » rappelle la communauté éducative aux autorités. « Nous demandons la mise en place de mesures d’urgence, d’anticipation et pérennes ».
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