Un conseil présidentiel de transition créé en Haïti après de longues négociations – rts.ch

Le très attendu conseil présidentiel de transition haïtien a officiellement été créé vendredi. Il apparaît à la suite de semaines de négociations tendues et un mois après l’annonce de la démission du Premier ministre contesté Ariel Henry.

La formation de cet organe qui devra tenter de rétablir ordre public et stabilité, dans le pays en proie à la violence des gangs, a été officialisée par un décret signé par Ariel Henry et paru au journal officiel Le Moniteur.

Le conseil n’est pas encore formellement aux manettes du pays et Ariel Henry « présentera la démission de son gouvernement suite à la nomination d’un nouveau Premier ministre », précise le texte.

Ses membres devront nommer « rapidement » un Premier ministre ainsi qu’un gouvernement « inclusif », selon le document. Le mandat du conseil devra prendre fin, « au plus tard, le 7 février 2026 ».

Un « nouveau départ »

La Communauté des Caraïbes (Caricom), qui a parrainé les discussions en vue de la formation du conseil, a salué sa création officielle qui laisse « entrevoir la possibilité d’un nouveau départ pour Haïti », tout en reconnaissant que le pays devait encore faire face à des « défis de taille ».

Les Etats-Unis, par la voix d’un porte-parole du département d’Etat, ont de leur côté évoqué un « pas positif vers le rétablissement de la sécurité, pour ouvrir la voie à des élections libres et transparentes et vers la restauration de la démocratie et d’une gouvernance inclusive ».

Neuf membres

Il aura fallu plusieurs semaines de négociations complexes, marquées par des revirements, pour que le conseil voie le jour. En cause, des désaccords entre les partis politiques et les autres parties prenantes mais aussi avec le gouvernement sortant, sans compter des doutes sur la légalité même d’un tel organe.

Le conseil sera composé de sept membres avec droit de vote, représentant les principales forces politiques en Haïti et le secteur privé. Le décret cite les partis politiques choisis mais ne mentionne pas nommément les personnes devant en faire partie.

Deux observateurs sans droit de vote porteront en outre la voix de la société civile et de la communauté religieuse. Seront exclues du conseil les personnes inculpées ou condamnées par la justice, sous le coup de sanctions de l’ONU, comptant se présenter aux prochaines élections en Haïti et/ou s’opposant à la résolution onusienne sur le déploiement d’une mission multinationale d’appui à la sécurité.

Le ministère haïtien de la Culture et de la Communication a appelé « les personnalités désignées par les parties prenantes pour faire partie » du conseil à soumettre aux autorités les pièces requises pour être approuvées.

ats/iar

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.