un conseil scolaire lance un ultimatum 

Le conseil d’éducation du District scolaire francophone Sud estime que «l’omission» du gouvernement de financer des travaux d’infrastructure dans des écoles francophones contrevient à la Charte, et lance un ultimatum au ministre de l’Éducation, Bill Hogan.

Face au manque d’espace et aux rénovations nécessaires dans plusieurs écoles du District scolaire francophone Sud, le conseil d’éducation estime que le gouvernement doit financer des améliorations en infrastructure.

«Nous sommes rendus au point où nous n’acceptons plus du non-financement au niveau de notre district scolaire», dit Michel Côté, président du conseil d’éducation du DSFS.

D’ici le 5 juillet, le conseil veut avoir une entente formelle «contraignante» qui précise quand les travaux dans plusieurs écoles francophones seront réalisés. Le CED en a informé le ministre par écrit.

Actuellement, les besoins de toutes les écoles de la province sont classés en ordre de priorité chaque année. Depuis son entrée au pouvoir, le gouvernement Higgs a entamé des projets d’expansion dans des écoles francophones, mais n’a annoncé la construction d’aucune nouvelle école francophone.

Le conseil d’éducation veut plutôt que le gouvernement évalue les besoins immobiliers des trois districts francophones séparément de ceux des districts anglophones.

Michel Côté ne veut pas préciser quelle sera la suite des choses si le ministère n’accorde pas le financement demandé, mais il affirme que le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, Bill Hogan, «se doit de prendre la lettre au sérieux».

«On donne la chance au coureur pour une dernière fois. On a eu plusieurs demandes pendant les 10, 15 dernières années pour ces écoles-là, on ne les a toujours pas. Maintenant, il va y avoir des conséquences plus sérieuses venant de notre part si jamais nous ne sommes pas satisfaits de la réponse du ministre.»

Un besoin criant, selon un père 

Cette année, le DSFS demande trois immeubles scolaires dans la zone de fréquentation du Centre scolaire Samuel-de-Champlain, à Saint-Jean, ainsi qu’un projet mi-vie et de réaménagement à cet établissement.

Alain Fournier, un parent de la région, affirme que l’école est «à la croisée des chemins» et il redoute un manque important de place pour les élèves lors de la rentrée en septembre.

«On a un besoin criant d’espace dans l’école étant donné que nous avons beaucoup de nouveaux arrivants et de nouveaux élèves chaque année.»

Il a envoyé une lettre au ministre en février, qui est demeurée sans réponse. Il y indique que la moitié des élèves auraient besoin de services de francisation pour acquérir le français plus rapidement, ce qui nécessite des locaux dont l’école ne dispose pas.

De plus, selon lui, le piètre état de l’école affecte les conditions de travail et nuit au recrutement d’enseignants qualifiés provenant du N.-B. et d’ailleurs.

«Le manque d’espace, les classes surchargées et les infrastructures inadaptées (manque de toilettes, de bureaux privés, d’espace pour le personnel, de gymnases, etc) sont des obstacles majeurs pour attirer et retenir des professionnels compétents au sein de notre établissement.»

Outre les améliorations dans cette école de Saint-Jean, le conseil d’éducation demande aussi un immeuble scolaire de plus dans la zone desservie par le Carrefour Beausoleil, à Miramichi, ainsi qu’un projet d’agrandissement et de mi-vie à cette école.

Il demande également un immeuble scolaire de plus dans la région du Grand Moncton, et un projet mi-vie à l’École Mgr-Marcel-François Richard à Saint-Louis-de-Kent.

Cela s’ajoute à six projets demandés par le CED qui ont déjà été placés sur la liste des priorités du ministère en 2022, mais qui sont toujours en attente de financement.

Jeudi, le ministre de l’Éducation, Bill Hogan, a affirmé que le ministère continuera d’examiner les problèmes en infrastructure dans l’ensemble de la province et qu’il continuera à faire usage du même outil pour faire le tri des priorités des projets d’infrastructure scolaire.

«On a eu une demande, je crois que ça venait du [district] francophone Sud, et nous sommes en train de l’étudier», a-t-il affirmé lorsqu’on lui a demandé de réagir à l’ultimatum du CED.

Crédit: Lien source

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas publiée.