un démarrage exceptionnel pour la France aux JO 2024

L’ouverture ne fait pas la conclusion. Tout amoureux transi et platonique le sait bien. Mais bon, une oeillade, c’est quand même plus encourageant qu’une porte de prison. Alors samedi, sous le parapluie, les Jeux ont cligné fort pour les Bleus. Quatre médailles en entrée, c’est un bilan que la France n’a jamais connu ces quarante dernières années, depuis qu’à Los Angeles en 1984, elle a repassé la tête au-dessus de 20 pour la première fois depuis 1948. Les rugbymen ont doré le butin que les judokas Luka Mkheidze (argent), Shirine Boukli (bronze) et l’escrimeuse Auriane Mallo-Breton (argent), ont eux aussi amassé. Il n’y a qu’à Sydney, en 2000, que l’équipe de France avait l’or plus joyeux, quand Franck Dumoulin au tir (Entre ici Dumoulin !) et Félicia Ballanger, sur la piste, avaient doublé le bonheur qui a électrisé les gaillards de la bande à Dupont et un Stade de France à l’unisson.

Pas une garantie de succès

Sinon, du dessert en entrée n’est pas vraiment dans les habitudes culinaires maison. À Pékin 2008, Londres 2012 ou Rio 2016, les Bleus avaient fait diète le premier jour. À Tokyo il y a trois ans, seul Luka Mkheidze, déjà (en bronze cette fois-là), avait apporté des bonbons au club France. C’est dire combien le prompt renfort qui l’a accompagné ce samedi a été apprécié dans la délégation. Cette ration va contenter les estomacs les plus chagrins et doit détendre les esprits les plus noués. Le message est limpide : Paris reçoit, ses athlètes sont prêts, lancés plein pot et ils ont déjà gagné dans une ambiance chauvine mais correcte, comme on aime à les cuisiner ici.

Au tableau d’honneur, la France a tout de suite pris la route des géants, 4e derrière les mastodontes chinois (2 or, 1 bronze) et américain (5 médailles, dont une en or), et l’Australie (5 médailles, dont 3 en or), toujours portée en première semaine par ses nageurs émérites déjà à l’aise dans les eaux de Nanterre (4 médailles, 2 titres). Et ça reste le meilleur moyen de ne pas s’essouffler.

Attention, cet embrun express n’annonce pas infailliblement la marée. À Pékin, le zéro initial n’avait pas empêché la quinzaine de se terminer sur ce qui reste le record moderne de la France aux Jeux : 43 médailles (en profitant de quelques déclassés dopés ultérieurs, il faut le rappeler). Et le doublé doré de Sydney n’avait pas permis de faire mieux en Australie qu’à Atlanta en 1996 au décompte final des médailles d’or (13 contre 15). La garantie n’est pas certifiée or donc. Elle est quand même un indice encourageant : Atlanta et Sydney ont été des marques repères en leur temps. Paris n’aspire qu’à le devenir échelle XXL, et c’est bien parti pour. On en revient au coup de l’oeillade.

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