Un citoyen de la Communauté rurale de Kedgwick, Raymond Mallais, a été sous les projecteurs lors de la dernière rencontre de travail du conseil municipal de l’endroit où son engagement citoyen a été récompensé.
Avec la tenue des élections fédérales dans un peu plus de deux semaines, le parcours du député libéral de Madawaska-Restigouche, René Arseneault, tire à sa fin. Mais avant de partir à la retraite, celui-ci a choisi de clore ce chapitre sur une note bien personnelle et positive, soit en remerciant particulièrement l’un de ses citoyens. Raymond Mallais n’est pas entrepreneur, ni un organisateur politique, non plus à la tête d’une organisation quelconque. Ce dernier est un citoyen bien ordinaire, mais un citoyen curieux qui a démontré un grand intérêt envers le monde politique.
«Depuis mon élection, il y a dix ans, M. Mallais est le citoyen de ma circonscription qui a été en communication avec moi le plus souvent. Il s’intéresse vraiment à la politique, à nos institutions», a exprimé le député, notant avoir entretenu une correspondance régulière avec ce dernier.
Pour avoir démontré une telle soif de savoir, le député lui avait réservé une surprise. Lors de la rencontre de travail du conseil municipal de Kedgwick mardi soir, il lui a décerné à M. Mallais la médaille du Couronnement du Roi Charles III. Au total, celui-ci disposait de vingt médailles du genre à distribuer à l’intérieur de sa circonscription, et celle-ci était sa toute dernière. Pour cette médaille, la mention inscrite est «Fier patriote et sentinelle de nos institutions démocratiques».
«Par sa gentillesse et sa curiosité, il s’est montré comme un fier Canadien et un fier patriote qui s’intéresse à nos institutions démocratiques tout autant qu’il s’intéresse à sa communauté rurale de Kedgwick», a indiqué le député.
Pour ce qui est du récipiendaire, ce dernier avoue que cette remise était une surprise. «Je ne me doutais de rien», a-t-il confié au journal.
Un beau grand drapeau
Cette médaille était toutefois un bonus à un autre beau cadeau reçu dernièrement de la part du gouvernement fédéral.
Lors de cette même rencontre, le politicien a raconté avoir reçu dans les semaines qui ont suivi son élection en 2015, une demande de M. Mallais afin d’obtenir l’un des drapeaux canadiens format géant qui flottent sur les édifices de la colline parlementaire à Ottawa.
Il faut savoir qu’en tout, cinq drapeaux y flottent en permanence (quatre actuellement en raison des travaux de modernisation), soit un au sommet de la Tour de la Paix, un de chaque côté de l’édifice du Centre, un au sommet de l’édifice de l’Est et un au sommet de l’édifice de l’Ouest. On estime qu’en moyenne chaque année, environ 250 drapeaux flottent sur la Tour de la Paix et 200 sur chacun des deux autres édifices.
Ces drapeaux sont changés chaque semaine à l’exception de celui de la Tour de la Paix (au centre de l’édifice principal) qui, lui, est changé tous les jours ouvrables. Une fois enlevés, ils ne sont pas jetés, mais plutôt remis à un Canadien qui en a fait la demande. La liste d’attente est toutefois longue pour obtenir l’un de ces drapeaux. On parle ici non pas de mois, mais d’années, de plusieurs. En fait, l’attente pour obtenir celui de la Tour de la Paix est estimée à 100 ans.
«J’avais entendu parler comme par hasard du programme de distribution des drapeaux et ça avait piqué ma curiosité», a commenté le principal intéressé.
En décembre dernier, il a finalement reçu le drapeau qui flottait au sommet du mât de l’édifice de l’Est du Parlement, après plusieurs années de patience.
«Un matin, un livreur frappe à la porte et me remet une grande enveloppe provenant des travaux publics. Je l’ouvre et m’aperçois qu’après 13 années d’attente, il était enfin arrivé», souligne-t-il, précisant qu’au moment de sa demande, il se trouvait 19 206e sur la liste d’attente.
Que fera-t-il du drapeau? Il s’agit davantage d’un souvenir qui tombe d’ailleurs à point, soit à temps pour l’année du 60e anniversaire du drapeau. Il invite au passage les citoyens à l’imiter puisqu’il s’agit d’un programme gratuit et accessible à tous.
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