Trois hommes et une femme doivent être jugés, ce lundi 6 mai, devant le tribunal judiciaire de Versailles (Yvelines) pour une série de vols par effraction.
Une affaire qui illustre l’internationalisation du banditisme et la cible que représente la France pour certains groupes criminels. Selon les informations de BFMTV, quatre membres présumés d’une équipe de cambrioleurs, originaires d’Amérique du Sud, doivent être jugés, ce lundi 6 mai, par les magistrats du tribunal judiciaire de Versailles (Yvelines).
Les quatre suspects, âgés d’une trentaine d’années, ont été interpellés, ce vendredi 3 mai, à Livry-Gargan (Seine-Saint-Denis) par les enquêteurs de la brigade de répression du banditisme (BRB) de la police judiciaire de Versailles. Ces derniers étaient placés sous surveillance depuis plusieurs semaines.
Au cours de leur garde à vue, plusieurs de ces cambrioleurs présumés, – trois hommes et une femme -, ont reconnu une partie des trois vols par effraction et d’un recel de vol à la tire qui leur sont reprochés.
Des faits qui se sont produits au préjudice de particuliers, le 19 avril à Bougival (Yvelines) et le 2 mai à Mitry-Mory (Seine-et-Marne), ainsi que dans une supérette à Epinay-sur-Seine (Seine-Saint-Denis), le 28 avril. Ce jour-là, les cambrioleurs s’étaient emparés de 10.000 euros en argent liquide, après avoir percé un trou dans le toit du commerce.
Bijoux, téléphones…
Lancés à leurs trousses, les enquêteurs de la PJ de Versailles ont constaté l’extrême mobilité de ce gang traversant régulièrement l’Île-de-France et l’Oise et se rendant même à l’étranger au volant d’une Peugeot 307 hors d’âge.
Au cours de la perquisition de leur planque en Seine-Saint-Denis, les policiers ont mis la main sur de nombreux bijoux, pièces de maroquinerie et téléphones portables dernier cri.
Mais également sur un permis de visite pour un détenu sud-américain, incarcéré du côté de Barcelone en Espagne.
« Ils sont aussi poursuivis pour le recel d’un vol de téléphone portable dans un bar irlandais, situé dans le 18ème arrondissement à Paris », confie une source proche de l’affaire. Le vol remonte au 14 avril.
Deux des quatre suspects ont également été observés en train d’acheter un coupe-boulon dans une enseigne Leroy-Merlin de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
« Ils viennent faire des razzias chez des particuliers »
Deux des malfaiteurs présumés se sont déclarés de nationalité péruvienne, un troisième s’est prétendu Cubain et le dernier a reconnu être de nationalité chilienne. « Il est difficile d’établir leur nationalité avec certitude, poursuit la même source. Nous avons de bonnes raisons de penser qu’ils sont tous Chiliens. Depuis plusieurs années, des groupes de cambrioleurs venus de ce pays d’Amérique du Sud sillonnent l’Europe pour y commettre des raids. On est face à une véritable mafia ».
L’un des suspects s’est déclaré « coiffeur-barbier », deux autres ont indiqué être « ouvriers dans le bâtiment » tandis que la seule femme du groupe a assuré être « employée de ménage », et avoir seulement « hébergé » ses trois comparses. Mais les enquêteurs ont découvert qu’elle était sous le coup d’une mesure d’éloignement du territoire suisse après une série de vols.
L’un de ses complices est déjà connu de la justice française sous deux alias. Il avait été interpellé à l’été 2022 à Paris sous une identité cubaine, mais aussi au printemps 2019, toujours à Paris, en possession de faux documents d’identité péruviens. Il faisait également l’objet d’une interdiction de séjour en France.
« On observe la présence de ces cambrioleurs sud-américains, et plus spécifiquement chiliens, de manière saisonnière en France depuis plusieurs années, souligne une source judiciaire. Ils viennent faire des razzias chez des particuliers ou ciblent des commerces, avant d’écouler leur butin en France. Ils repartent chez eux après quelques mois passés en Europe ».
Les plus lus
Crédit: Lien source
Les commentaires sont fermés.