«Un gouvernement de coalition minoritaire peut tenir dès lors que les oppositions ne s’entendent pas pour le renverser» – Libération
Interview
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La gauche unie en tête devant les macronistes et le RN en troisième position. Pour le constitutionnaliste, cette division en trois blocs n’est pas forcément synonyme de blocage.
Surprise, le bloc de gauche est finalement arrivé en tête du second tour des législatives, devant la coalition Ensemble de l’ancienne majorité présidentielle, repoussant le Rassemblement national en troisième position. Le constitutionnaliste Dominique Rousseau réagit à chaud pour Libération à la nouvelle donne politique sortie des urnes.
Par rapport aux dissolutions précédentes, dans quelle mesure celle-ci est-elle un pari perdu pour le Président ?
Macron rate sa dissolution. C’est un pari perdu qui ressemble à celui de Jacques Chirac en 1997. Il avait dissous l’Assemblée en demandant aux Français de lui envoyer une majorité, et, eux, lui avaient envoyé une majorité de gauche, avec Lionel Jospin Premier ministre. Il espérait sans doute avoir provoqué un électrochoc en sa faveur face à l’extrême droite.
Le Président est-il tenu de nommer un Premier ministre issu du Nouveau Front populaire ?
Non, car il n’y a pas de majorité absolue. Si on se réfère au Président, il devrait proposer au groupe parlementaire arrivé en tête de constituer un gouvernement. Jordan Bardella avait déjà fait savoir qu’il refuserait s’il n’avait pas la majorité absolue. Emmanuel Macron devrait donc désigner une personnalité iss
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