un gouvernement parallèle en formation, vers un scénario à la libyenne?

Des experts alertent sur les conséquences de la signature, samedi 22 février à Nairobi, d’une charte posant les bases d’un gouvernement parallèle à celui de Port-Soudan. Cette alliance entre les Forces de soutien rapide (FSR) et 24 organisations, dont le Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord (MPLS-N) dirigé par Abdelaziz el-Hilu, pourrait bouleverser l’équilibre des forces en leur permettant de contrôler des territoires stratégiques.

Les FSR dominent déjà la quasi-totalité des cinq États du Darfour. Si l’on y ajoute les zones sous contrôle d’Abdelaziz el-Hilu au Kordofan et au Nil Bleu, l’alliance s’étend désormais sur plus de la moitié du pays. Cette vaste zone bénéficie d’un accès frontalier stratégique avec la Libye, le Tchad, la République centrafricaine, le Soudan du Sud et l’Éthiopie.

Face à cette situation, des experts redoutent un scénario similaire à celui de la Libye, où deux gouvernements rivaux se disputent le pouvoir sur fond de divisions géographiques et politiques. L’ONU a exprimé son inquiétude quant aux formulations de la charte de Nairobi, affirmant qu’elle « pourrait accroître la fragmentation du pays et aggraver la crise ».

La Ligue arabe a fermement condamné « toute mesure susceptible de porter atteinte à l’unité du Soudan » et de « l’exposer au risque d’une division ».

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