Un jeune inventeur d’Edmundston développe un drone capable de sauver des vies

Maxim Michaud est un passionné de robotique. Il l’a démontré à plusieurs reprises, notamment lorsqu’il a développé un robot capable de jouer au tic-tac-toe, ce qui lui a valu une participation à l’émission Les Inventifs diffusée sur la chaîne UnisTV.

Le jeune homme de 17 ans a toutefois décidé de pousser cette passion encore plus loin, lui qui est maintenant en train de développer un drone qui aura pour mission d’accélérer le processus de recherche pour retrouver des gens portés disparus.

«C’est certain que c’est une étape de plus. Mon premier robot était plus simple alors j’avais besoin de me mettre à jour et de me donner un nouveau défi.»

Depuis environ un an, Maxim travaille à la conception de ce genre de robot qui, à l’aide de l’imagerie thermique et de l’intelligence artificielle, permettra de mieux retracer une personne perdue ou disparue.

Il raconte que la violente tempête de juin 2023, à Edmundston, lui a donné l’idée de développer un tel système de recherche. Il dit avoir rencontré des équipes de sauveteurs pour leur demander quelles étaient les procédures lorsqu’une personne était dans une situation critique à la suite d’une telle catastrophe naturelle.

«Essentiellement, ils m’ont dit qu’il faisait surtout des fouilles manuellement, avec des VTT, des chiens, mais il ne semblait pas y avoir rien si le terrain était plus inhabituel. En d’autres mots, ils n’avaient pas de drone.»

Des défis

Déjà familier avec l’univers de la robotique, Maxim Michaud s’est donné le défi de construire un drone pour aider les sauveteurs dans des situations exceptionnelles.

Pour l’instant, le jeune inventeur a pratiquement terminé l’appareil qui devrait fonctionner comme un l’un des nombreux appareils disponibles sur le marché. Il avoue qu’il a dû faire face à certains défis, notamment pour placer toutes les composantes à l’intérieur de la coquille du drone.

«J’ai beaucoup de composantes que dans un drone normal et il n’y a pas beaucoup d’espace. Il a fallu que j’achète d’autres pièces et que j’organise ça de manière à ce que tout rentre.»

Il lui reste cependant à incorporer deux éléments importants pour terminer son projet, soit l’imagerie thermique et  l’intelligence artificielle.

«Là-dessus, il va y avoir une sorte de micro-ordinateur et une caméra thermique. En mettant les deux ensemble, je peux utiliser la caméra thermique pour identifier des températures différentes à un endroit donné. Cela pourrait nous permettre de voir s’il y a une personne. Avec l’intelligence artificielle, on va pouvoir savoir si le différentiel de température peut signifier la présence d’un être humain. L’ordinateur va calculer le pourcentage, ce qui peut nous indiquer s’il y a vraiment quelqu’un.»

Maxim est actuellement dans un processus de collecte de fonds afin de faire l’acquisition des composantes nécessaires afin de compléter la construction de son drone. Il lui reste environ 5000$ à récolter afin d’atteindre son objectif.

Entretemps, l’adolescent mettra son appareil à l’épreuve avec de premiers tests de vol d’ici quelques semaines. Il peut également commencer à explorer l’aspect de l’intelligence artificielle.

«Si la partie drone fonctionne bien, je vais pouvoir commencer à travailler sur mon logiciel.»

Selon Maxim Michaud, il existe deux façons de le faire voler. Il y a, tout d’abord, la télécommande, mais il y a aussi un pilote automatique.

«Par exemple, si je veux “scanner” un endroit en particulier je peux enregistrer une commande avec un début et une fin et il va faire le tracé tout seul.»

Il l’a d’ailleurs présenté lors de deux événements, soit le Maker Fair organisé par les Labos créatifs et à l’Expo-sciences pancanadienne, non par comme projet de recherche, mais par l’entremise des Labos créatifs une fois de plus.

«Je l’ai amené pour pouvoir donner un aperçu de ce que c’était. Un peu plus tard, je prévois le présenter à l’Expo-sciences.»

Une fois son projet terminé, Maxim souhaite récolter des données afin de voir si son appareil serait efficace dans un contexte de recherche.

«Ce que je pourrais faire, c’est de le laisser aux sauveteurs pour qu’ils puissent l’opérer sur une période d’un an environ pour évaluer son efficacité et apporter les ajustements nécessaires.»

Peu importe le dénouement de son plus récent projet, parions qu’il ne s’agira pas du dernier. L’adolescent souhaite devenir ingénieur en robotique.

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