Alors que toutes les pistes sont envisagées en Europe pour tenter de limiter les dégâts causés à l’industrie automobile par les tarifs douaniers de Trump, Volkswagen, théoriquement l’un des constructeurs qui pourrait être le plus affecté par la mesure protectionniste américaine, a décidé d’investir précisément sur le continent outre-Atlantique, mais en Argentine, dans l’usine historique de Pacheco.
L’objectif à long terme de la marque est de devenir un leader technologique mondial parmi les grands constructeurs d’ici 2030. Pour atteindre cet objectif, outre le lancement de nouveaux modèles en Europe, la présence sur les marchés régionaux et le développement de solutions de produits spécifiques au marché constituent un élément clé.
Des investissements importants
Avec un investissement de 580 millions d’USD en Argentine, Volkswagen ouvre la voie à la prochaine génération d’un pick-up de taille moyenne, successeur de l’Amarok, actuellement encore fabriqué en Argentine. Le nouveau modèle sera produit à l’usine de Pacheco à partir de 2027. Il sera développé spécifiquement pour le marché sud-américain et renforcera le segment stratégiquement important des pick-up dans cette région.
Photo : Volkswagen
Volkswagen Amarok (2027) pour l’Amérique du Sud – L’usine de Pacheco
Les investissements dans l’usine de Pacheco, qui a déjà produit plus de 770 000 unités de l’Amarok, seront spécifiquement axés sur les besoins de la nouvelle génération du modèle. Volkswagen introduira de nouvelles technologies de production, optimisera les processus numériques et augmentera l’efficacité énergétique. À cet égard, la production du SUV Taos, qui est actuellement également fabriqué dans cette usine, sera progressivement abandonnée.

Volkswagen Amarok II : l’esquisse du Desiger VW
Photo : Volkswagen
Coopération avec SAIC-Maxus
Le nouvel Amarok sera développé en coopération avec le constructeur chinois SAIC-Maxus, notamment en ce qui concerne la partie technique, et n’entrera pas en conflit avec le partenariat existant avec Ford concernant l’actuel Amarok de deuxième génération, qui est produit en Afrique du Sud pour le marché mondial. Il sera construit sur une plateforme multi-énergie, partageant environ 50 % des composants et la ligne de production de Pacheco actuellement utilisée pour fabriquer le Taos.

Photos – Essai routier du Volkswagen Amarok (2023)
Le nouveau pick-up aura donc une plateforme différente de celle du Taos, vraisemblablement avec un châssis à longerons, mais les détails techniques n’ont pas encore été dévoilés. Le seul indice sur le pick-up argentin est une esquisse du designer JC Pavone qui, en tant qu’interprétation artistique, devra ensuite être traduite en prototype. Volkswagen affirme toutefois que le résultat final ne s’écartera pas beaucoup de cette idée.
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