un «petit pas en avant» vers la reconnaissance du massacre de Thiaroye – Libération

Mémoire

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La reconnaissance dimanche comme «morts pour la France» de six tirailleurs sénégalais, exécutés en 1944 sur ordre d’officiers de l’armée française, irrite le Premier ministre sénégalais Ousmane Sonko.

«Morts pour la France». Quatre petits mots désormais apposés sur les dossiers de Sene Saliou, Ibrahima N’Diaye, Gore N’Dour, M’Bap Senghor, Laya Sallou et Duzaï Made. Tous morts le 1er décembre 1944 à Thiaroye, au Sénégal. Quatre petits mots qui nuancent le récit officiel de ces «tirailleurs sénégalais», ainsi qu’étaient désignés les soldats issus de colonies françaises d’Afrique et ayant combattu sous le drapeau français (quatre sont en réalité originaires du Sénégal actuel, deux autres du Burkina Faso et de la Côte-d’Ivoire actuels). Et qui marquent une inflexion vers une éventuelle reconnaissance par la France du «massacre de Thiaroye», en référence à l’exécution, sur ordre de l’armée française, de tirailleurs rapatriés réclamant leurs arriérés de soldes.

Prise le 18 juin par l’Office national français des combattants et des victimes de guerre (OnaCVG), cette décision s’inscrit «dans le cadre des commémorations des 80 ans de la libération de la France, comme dans la perspective du 80e anniversaire des événements de Thiaroye, dans la droite ligne mémorielle du président de la République, qui souhaite que nous regardions notre histoire “en face”», a indiqué dimanche 28 juillet le secrétariat d’Etat français chargé des Anciens Combattants et de la Mémoire.

«Fait de guerre»

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