un policier kényan porté disparu après une embuscade

Un policier kényan déployé en Haïti est porté disparu à la suite d’une embuscade tendue mardi (25 mars) par des membres de gangs présumés, a annoncé mercredi la Mission multinationale de soutien à la sécurité dans le pays (MMAS) dont il faisait partie.

Des centaines de policiers kényans ont été envoyées en Haïti dans le cadre de la MMAS, une force non onusienne, afin d’aider à rétablir l’ordre dans le pays ravagé par les violences de bandes criminelles. L’un d’entre eux a disparu mardi 25 mars lors d’une opération visant à récupérer un véhicule blindé de la police haïtienne qui s’était enlisé dans un fossé, « vraisemblablement creusé intentionnellement par des gangs », a déclaré dans un communiqué sur X Jack Ombaka, porte-parole de la MMAS.

Un des véhicules blindés de la MMAS envoyés en renfort s’est également enlisé, victime d’une panne mécanique. 

Alors que les équipes de secours tentaient de gérer la situation, des membres présumés de gangs, embusqués, ont lancé une attaque. À la suite de cet incident, un officier du contingent kényan (…) reste porté disparu.

Jack Ombaka, porte-parole de la MMAS

L’incident s’est déroulé vers 16H30 (21H30 GMT) dans la zone de Pont-Sondé, département de l’Artibonite (Nord-Ouest), où un agent kényan avait été mortellement touché par balle le mois dernier. Le 18 mars, un autre policier du contingent kényan avait été blessé. 

Le déploiement depuis juin dernier de centaines de policiers kényans en Haïti a suscité de vives critiques au Kenya. La MMAS n’est pas une force onusienne mais l’ONU a mis en place un fonds volontaire pour la financer, qui a recueilli jusqu’à présent 110 millions de dollars, un montant jugé nettement insuffisant.

Malgré l’arrivée de quelque 1.000 policiers issus de six pays en Haïti, selon un décompte de l’AFP, les attaques des gangs, qui contrôlent selon l’ONU 85% de la capitale Port-au-Prince, ne semblent pas avoir baissé en intensité.

Au moins 5.601 personnes ont été tuées par la violence des gangs en Haïti en 2024, soit mille de plus qu’en 2023 selon l’ONU. Plus d’un million de personnes sont déplacées, soit environ trois fois plus qu’il y a un an.


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