Un premier championnat pour le Dynamo

Le 3 janvier dernier, après avoir subi une huitième défaite en seulement 12 rencontres, le Dynamo de Kedgwick avait davantage l’air d’un club de bas-fond de classement que d’une éventuelle équipe championne. Bref, personne n’aurait misé le moindre sou sur les chances de cette organisation qui, peu importe l’époque, ne comptait d’ailleurs aucun championnat senior dans toute son histoire. Pourtant, contre toute attente, ce sont ces laissés-pour-compte qui ont paradé avec la Coupe du Président, samedi soir, au Centre Jean-Daigle d’Edmundston.

Comment cette formation a-t-elle pu transformer sa saison chaotique en véritable conte de fées?

D’abord en raison d’une force de caractère hors du commun de la part de tous les joueurs. Mais surtout grâce à la pingrerie de leur gardien Billy Asselin. Son titre de joueur le plus utile des séries, Asselin ne l’a pas volé.

Ce sont là les deux principales raisons pour lesquelles une première bannière de hockey senior sera soulevée dans le Palais des loisirs de Kedgwick.

Et dans le cas d’Asselin, c’est la deuxième fois qu’il écrit exactement le même scénario. Au printemps de 2014, c’est lui qui avait permis aux Panthères du Haut-Madawaska de savourer un premier championnat. Et encore là il avait été choisi le joueur le plus utile des séries.

«C’est un championnat assez spécial, reconnaît Asselin. Nous étions pourtant loin d’être les favoris.»

«Nous avons commencé à y croire quand nous avons gagné cinq parties de suite, confie le vétéran Roby Martel. Nous venions alors de battre toutes les équipes de la ligue et nous nous sommes alors dits: “Pourquoi pas nous?”»

Le Dynamo de Kedgwick a été couronné pour la première fois de son histoire dans le Circuit senior Vallée-Appalaches. – Gracieuseté: Percy Picard

Le hic, c’est qu’une semaine après avoir gagné cinq matchs d’affilée, le Dynamo a perdu son capitaine (et meilleur joueur) Raphaël Pelletier pour le reste de la saison en raison d’une fracture à une jambe.

«Le moral est devenu bien bas quand Raph s’est blessé», admet Asselin.

«Ça nous a pris un peu de temps pour avaler la pilule, ajoute Martel. Heureusement, c’était la fin de la saison et nous avons eu droit à une pause de deux semaines avant de commencer les séries. Nous avons gagné notre premier match des séries grâce à Billy et nous avons juste continué.»

Pour Asselin et Martel, le désir de vaincre de chaque joueur a également fait une différence.

«Tous les gars étaient prêts à payer le prix, raconte Martel. À l’attaque, des gars comme Olivier Gendron et Anthony Parent ont su élever leur jeu d’un cran.»

«Comme nous savions que nous n’avions pas l’équipe pour gagner des festivals de buts, nous nous sommes concentrés sur notre jeu défensif, reprend Asselin. Le plan était d’accorder le moins de buts possible. Tant et aussi longtemps que le pointage était de 0-0, nous savions que nos chances de gagner augmentaient.»

Dans les gradins du Centre Jean-Daigle, samedi soir, le capitaine Raphaël Pelletier a vu ses coéquipiers envoyer les As de Saint-Basile en vacances à la suite d’un autre effort remarquable.

«Je ne peux pas être plus fier des gars. Ils ont su relever le défi», révèle Pelletier avec le peu de voix qu’il lui restait.

«Excuse-moi si je n’ai pas trop de voix, j’ai passé mon temps à encourager les gars. Je peux te dire que c’est bien plus énervant dans les estrades que sur la glace», dit-il.

Le gardien Billy Asselin a reçu le trophée du joueur le plus utile des séries éliminatoires. – Gracieuseté: Percy Picard

En bref…

Billy Asselin mentionne que c’est presque un miracle qu’il ait pu terminer les séries tellement chaque partie de son corps lui faisait mal certains soirs. «Il y a bien des matchs que j’ai eu de la misère à finir à force que mes genoux et mon dos me faisaient mal», note-t-il…

Roby Martel a grandement aimé voir quelques anciens joueurs de l’équipe, dont Olivier Bergeron et Mathieu Savoie, sauter sur la glace pour célébrer le championnat…

Raphaël Pelletier dit s’être cassé une jambe dans l’avant-dernier week-end du calendrier régulier. Il a même tenté de jouer au lendemain de sa blessure, sans se douter que sa jambe était cassée. «C’est seulement en allant à l’hôpital, quelques heures plus tard, que j’ai appris le verdict», confie-t-il…

 

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