Un présumé complice du narco-trafiquant Walter Perez Caruso incarcéré en Martinique… les agents du centre pénitentiaire sont inquiets

La maison d’arrêt de Ducos a-t-elle les épaules assez larges pour encadrer la détention d’un bras armé de Walter Perez Caruso, le baron de la drogue ? Le présumé complice est un colombien de 47 ans arrêté à Paris, puis transféré en Martinique, où il est soupçonné d’avoir participé à une évasion en 2016. Les agents du centre pénitentiaire ayant été marqués par ce souvenir, réclame d’urgence « un renforcement des moyens ».

C’est un visage que les surveillants pénitentiaires n’oublieront jamais en Martinique. Celui de Walter Perez Caruso, baron de la drogue uruguayen évadé par la force en 2016, grâce à des complices lors d’une visite médicale au CHU.

Parmi ces derniers, un Colombien de 47 ans. Arrêté à Paris au début du mois, il vient d’être transféré à la prison de Ducos, à l’isolement total, mais il côtoie les agents qu’il avait menacé de tuer il y a 9 ans. Au-delà du traumatisme, les surveillants ne s’estiment pas en sécurité.

Aujourd’hui, nous avons face à nous un profil extrêmement dangereux suspecté. Ce que nous demandons encore une fois et de manière très solennelle, au ministre, au garde des sceaux et au préfet, c’est de prendre toutes les dispositions possibles pour ne pas revivre ce qui s’est passé en décembre 2016.

Patrick Louvounou,

secrétaire départemental de FO justice Martinique

Aujourd’hui, 1050 détenus occupent la prison de Ducos, alors que l’établissement ne compte que 750 places et « seuls 8 agents » assurent les escortes médicales. Malgré l’agression de 2016, le personnel n’est toujours pas armé. 

Nous réclamons une vingtaine de personnels à installer rapidement pour faire fonctionner cette équipe. Nous voulons également des armes à mettre à disposition de ces personnels et rapidement, l’installation d’une armurerie pour leur permettre d’assurer les missions extérieures, comme ça se passe en métropole. Ça ne peut plus continuer.

En attendant d’être armé, le syndicat réclame le soutien de la gendarmerie ou du RAID lors des escortes médicales, des forces de l’ordre qui, pour l’heure, n’assurent que les transferts vers le tribunal.

Patrick Louvounou estime pourtant que la Martinique doit être particulièrement protégée.

L’actualité, c’est 54 tonnes de cocaïne saisies en France, dont 35 tonnes en Martinique, dans la région Antilles-Guyane. Si vous n’êtes pas inquiets quand vous gérer de telles personnes, il faut changer de métier.

Sur les 4 agents mis en joue en 2016, ils sont encore 2 à travailler à la prison de Ducos ; les 2 autres sont partis à la retraite. Ces derniers ne souhaitent pas s’exprimer pour le moment, nous expliquant que « la douleur est encore vive ». Mais ils attendent avec impatience le procès du Colombien, prévu le 16 avril prochain à Fort-de-France.


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