Ce vendredi 14 mars, à l’occasion de la Journée régionale de lutte contre l’obésité, s’est tenue la seconde édition du salon consacré à cette problématique, au complexe sportif Joseph et Patrick Céligny, à Boisripeaux, aux Abymes. L’événement, organisé par le Centre spécialisé de l’obésité, avait pour objectif de sensibiliser la population aux sources, causes et conséquences de cette maladie afin de présenter les solutions pour progressivement en guérir.
Selon l’étude de l’Observatoire Français d’Epidémiologie de l’Obésité de 2024, 22,4 % de la population des DROM-COM est concernée par l’obésité. Quant au surpoids, il touche 51,8 % des Ultramarins. Autrement dit, presque une personne sur deux souffre d’un excès de poids, faisant de ces problèmes, un véritable enjeu de santé publique dans la région.
Au-delà du mal-être souvent ressenti par les malades, l’obésité constitue un danger pour la santé des personnes atteintes, comme le risque de développer plusieurs complications (hypertension artérielle, diabète de type 2, insuffisance rénale, pathologies cardiovasculaires…).
Exemple de patience et de reconstruction, Jean-Michel Casu, ancien obèse, a partagé son expérience et son combat contre la maladie. Il y a encore trois ans, l’homme pesait 140 kg.
Aujourd’hui, grâce à une prise de conscience et un accompagnement médical adapté, il a réussi à diviser son poids par deux. Son combat contre la maladie n’a néanmoins pas été des plus simples, mais c’est un engagement sur le long terme.
Sa métamorphose est le résultat d’un long travail physique et psychologique qui lui a demandé 3 ans d’efforts et d’engagement.
Sa nutritionniste, Priscilla Grenie, qui travaille au service de l’unité transversale de diététique et de nutrition, insiste sur le fait que modifier son comportement alimentaire 6 mois à 1 an en amont est une étape cruciale du processus : « Cela permet aux patients d’apprendre à manger correctement, d’apprendre à se nourrir avec les bons aliments en bonne quantité. Après, la chirurgie vient comme une petite aide finaliser tout ça et faire en sorte que ça fonctionne bien. Quand on n’a pas appris à manger correctement avant, la chirurgie ne va pas aider suffisamment« .
C’est aussi ce que souligne le docteur Christelle Adolphe, médecin à la clinique CMS Pitat à propos de la chirurgie bariatrique qui est aujourd’hui pratiquée sur l’île : « Ce n’est pas une baguette magique non plus, ça demande quand même des modifications profondes du style de vie et ça demande une forme de préparation. En aval de la chirurgie, les personnes ont aussi besoin d’être suivies« .
Un salon et des rencontres avec les professionnels de la santé permettant d’aborder différentes approches pour lutter contre l’obésité, pour décomplexer les personnes en situation de surpoids tout en encourageant celles et ceux qui souhaitent amorcer un changement.
À (re) voir le reportage de Paul-Henri Schol et Bruno Pansiot-Villon :
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