un sculpteur de 42 ans expulsé vers la Côte d’Ivoire

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Écrit par Pauline Pidoux et Alexandre Grellier

Depuis six ans, Ibrahim Maïga tente d’obtenir un titre de séjour en France mais il a épuisé tous les recours. Sous le coup d’une OQTF, cet Ivoirien quadragénaire repartira dans quelques semaines en Côte d’Ivoire, son pays d’origine. À contrecœur.

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Ibrahim Maïga s’y est résigné, il retournera bientôt en Côte d’Ivoire, le pays où il est né. À 42 ans, il aurait pourtant bien aimé rester en France et continuer à façonner l’argile. C’est ici qu’il a découvert son talent et qu’il a réalisé ses premières sculptures.

Je garde un très bon souvenir de certaines personnes en France. Mais pas un très bon souvenir de l’administration… On est en face d’individus qui ne veulent ni voir, ni entendre.

Ibrahim Maïga, Ivoirien de 42 ans sous OQTF.

Avant de partir, le sculpteur finit une œuvre qu’on lui a commandé.

© Pascale Barbes / FTV

Ibrahim Maïga aura tout essayé pour obtenir son titre de séjour mais à chaque fois, il a essuyé un refus. Il est aujourd’hui sous le coup d’une OQTF, une obligation de quitter le territoire français.

La raison de cette expulsion ? Un « manque d’intégration » selon les autorités.

Pourtant, il affirme avoir tout fait pour être intégré. Il s’est construit une vie sociale, a réalisé plusieurs expositions avec ses sculptures… Papier à l’appui, Ibrahim Maïga montre même la promesse d’embauche qui lui a été faite. Un CDI en tant que mécanicien, son métier de formation et qui plus est, dans un domaine en tension en France.

Je suis un plus pour la France, pas une charge. Je n’ai jamais souhaité ça. Beaucoup de gens sont comme moi. On n’est pas ici pour profiter. On est actifs, on veut travailler.

Les sculptures d’Ibrahim Maïga ont été exposées plusieurs fois.

© Pascale Barbes / FTV

Des propos approuvés par Claudine Chartier, une Nîmoise chez qui il est hébergé depuis 2018.

« Faut pas se priver de gens comme ça. Qu’on renvoie ceux qui font des bêtises, oui. Mais ça ne se fait pas. C’est plus facile de renvoyer les gens qui n’ont pas de problèmes… ».

Ibrahim Maïga retournera dans son pays d’origine dans quelques semaines. Il espère pouvoir continuer à sculpter là-bas.


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