La mise en arrêt de la centrale nucléaire de Point Lepreau, au Nouveau-Brunswick, va durer plus longtemps que prévu.
Énergie NB ne sait pas quand elle va pouvoir remettre en marche la centrale, qui génère 38 % de l’électricité de la province.
Un problème a été repéré dans le générateur et sa découverte est annoncée quelques jours avant le redémarrage prévu de la centrale à l’arrêt depuis avril.
René Legacy, porte-parole de l’opposition libérale sur les questions d’énergie, qualifie de surprenant
ce nouveau retard.
On savait qu’on allait avoir cette panne planifiée. Déjà, 100 jours, c’est beaucoup plus long que les autres années et on nous avait assuré que, cette fois-ci, on prenait plus de temps pour faire les travaux de façon adéquate et vraiment complète
, a-t-il souligné en entrevue.
On n’a pas pu respecter les 100 jours, malgré le fait que lorsque je posais les questions à certaines personnes de l’industrie, elles disaient : on a 100 jours, ça va mieux aller cette fois-ci, on devrait respecter les délais, dit-il. Ce n’est pas le cas.
Pour Point Lepreau, c’est une autre mauvaise surprise. Les pannes à la centrale sont fréquentes et on a du mal à savoir ce qui se passe réellement, selon David Coon, chef du Parti vert du Nouveau-Brunswick.
Je crois qu’Énergie NB doit présenter un projet de rénovation avec tous les détails
, a déclaré mercredi le chef de la deuxième opposition à Fredericton.
La confiance des gens du Nouveau-Brunswick, ça se gagne, dit le libéral René Legacy. Il va falloir mettre un peu de sérieux là-dedans et avoir des réponses.
René Legacy est député libéral de Bathurst-Ouest-Beresford et porte-parole de l’opposition sur les questions énergétiques. (Photo d’archives)
Photo : Radio-Canada / Alix Villeneuve
Or, le gouvernement ne veut pas répondre aux questions. Le ministre des Ressources naturelles et du Développement de l’énergie, Ted Flemming, dit qu’il faut les poser à Énergie NB.
Il a été nommé au ministère des Ressources naturelles et du Développement de l’énergie à la fin de juin après la démission de son prédécesseur dans ce rôle, Mike Holland.
Ted Flemming, déjà ministre de la Justice, s’est vu accorder le portefeuille des Ressources naturelles et de l’Énergie il y a trois semaines. (Photo d’archives)
Photo : CBC
L’opposition libérale dit faire son travail en demandant des comptes. Chaque fois qu’on pose des questions au gouvernement, on se fait dire qu’on ne devrait pas se mêler des opérations. Mais là, à mesure que les mauvaises nouvelles arrivent, faut que quelqu’un ait des réponses
, déplore René Legacy.
Pour lui, il est clair que M. Flemming n’est là qu’en attendant les élections de l’automne et qu’il ne fera pas grand-chose au sujet de Point Lepreau dans l’intervalle.
Pendant ce temps, l’inaction coûte cher aux contribuables. C’est à coups de millions et de millions qu’on paie quand on ne prend pas de décision
, martèle le député de Bathurst-Ouest-Beresford.
De 2013 à 2023, la centrale de Point Lepreau est demeurée à l’arrêt pendant 400 jours de plus que prévu, notamment pour des pannes et des travaux d’entretien, ce qui a coûté 1 milliard de dollars à Énergie NB en perte de productivité et en réparations.
Point Lepreau est moins productive que des dizaines d’autres centrales du même genre dans cinq pays, signalaient en mars des consultants embauchés par Énergie NB.
D’après le reportage d’Alix Villeneuve
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